Chine: Les réserves de change à plus de 3.200 milliards de dollars

Chine: Les réserves de change à plus de 3.200 milliards de dollars
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Les réserves de devises étrangères de la Chine ont augmenté de façon inattendue en juin, après avoir glissé en mai à leur plus bas niveau depuis 2011, selon la banque centrale (PBOC). Les colossales réserves de changes chinoises, les plus importantes du monde, se sont appréciées le mois dernier de quelque 13 milliards de dollars, pour se hisser fin juin à 3.210 milliards de dollars, a indiqué jeudi la PBOC. Ce rebond, qui fait suite à une chute de 28 milliards de dollars en mai, a surpris les analystes qui anticipaient un nouveau repli de 20 milliards de dollars. La hausse de juin pourrait s’expliquer en partie par les vives turbulences qui ont agité le marché des changes après le vote du Royaume-Uni décidant le départ du pays de l’Union européenne. Le yen nippon — considérée comme une monnaie refuge par les investisseurs internationaux et qui constitue une partie des réserves chinoises — s’est ainsi renchéri de plus 7% face au dollar au cours du mois de juin. Le billet vert, jugé sûr, s’est lui même nettement renforcé. Ce qui fait mathématiquement remonter la valeur en dollars des réserves de Pékin.

De l’avis de plusieurs analystes, ce rebond des réserves de devises de la deuxième économie mondiale tend surtout à prouver que la PBOC a cessé d’intervenir massivement sur le marché des changes. La banque centrale s’était en effet distinguée fin 2015 et début 2016 par ses intenses efforts pour contrer à tout prix la dépréciation trop rapide du renminbi (autre nom du yuan) face au dollar et l’hémorragie de capitaux hors du pays. Pour soutenir sa monnaie, Pékin avait alors racheté des yuans à tour de bras en puisant abondamment dans ses réserves de changes, lesquelles s’étaient effondrées. Elles s’établissaient en juillet 2015 à 3.650 milliards de dollars.

Or, il semble désormais que la banque centrale « laisse le yuan se déprécier au gré de la demande et de l’offre », souligne un expert. Le yuan, qui a récemment glissé à des niveaux plus vus depuis plus de cinq ans, « continuera de s’enfoncer, car c’est visiblement la direction choisie par Pékin pour (relancer) une économie à la peine », ajoute l’analyste. Au risque toutefois que les fuites de capitaux hors du pays — de la part d’investisseurs inquiets — s’intensifient. Pékin, soucieux de faire du renminbi une devise internationale de référence, s’était engagé l’an dernier à laisser le cours du yuan fluctuer plus librement pour mieux refléter le marché. Mais de brusques dépréciations du yuan menées par la PBOC l’été dernier, puis à nouveau en janvier, avaient exacerbé la nervosité des investisseurs.(Aps)

LG Algérie