Cherté des fournitures scolaires,Un autre cauchemar pour les parents

Cherté des fournitures scolaires,Un autre cauchemar pour les parents

Une lourde facture attend les parents

A 10.000 DA on ne peut pas couvrir les frais d’un seul élève. Sans compter, les dépenses à venir des livres scolaires.

La rentrée scolaire de cette année s’annonce très difficile pour la plupart des parents. Après les dépenses de l’été, du mois de Ramadhan et les habits de l’Aïd, c’est au tour des dépenses de la rentrée scolaire d’accentuer la saignée.

Une lourde facture attend les parents, notamment les simples salariés. Les prix des affaires scolaires et les tabliers ont, depuis un mois connu une nette flambée. Ainsi, les parents de près de dix millions d’élèves se trouvent obligés de s’endetter pour faire face à cette situation pénible. De ce fait, ils contestent les prix qui ne sont plus à leur portée. «Avec la dégradation de notre pouvoir d’achat et la cherté de la vie, il est impossible pour nous de subvenir aux besoins de nos enfants scolarisés», déplorent-ils.

«C’est vrai, il y a des prix au choix. Cependant, il y a une très grande différence par rapport à l’année dernière ce qui fait qu’on n’a pas vraiment le choix», ajoutent-ils.

A titre d’exemple, un cartable coûte entre 980 à 2500 DA, un cartable à chariot entre 2800 à 6000 DA, une trousse de 200 à 250 DA. Un cahier de 228 pages est cédé à 110 DA et celui de 32 pages à 45 DA.

Un simple tablier coûte entre 70 et 1 000 DA dans les marchés et entre 950 à 1400 DA minimum en boutique. Résultat: avec des «courses» à 10.000 DA on ne peut pas couvrir les frais d’un seul élève. Sans compter, bien entendu les frais à venir des livres scolaires. «C’est de la folie», déclare une dame en colère rencontrée à la place Audin, à Alger.

A cet effet, la plupart des parents cherchent les articles les moins chers, faisant abstraction à la qualité qui est devenue un luxe pour certains. Ils savent également que certains articles constituent un danger certain pour les élèves.

Ils préfèrent aller vers les marchés que les grandes boutiques même si certaines d’entre elles ont fait des promotions d’une remise de 8% comme c’est le cas de Techno. Toutefois, d’autres parents préfèrent acheter des articles de qualité. «Je préfère acheter les affaires de qualité pour qu’ils durent plus longtemps», affirme une jeune dame accompagnée de son fils. Elle a souligné qu’elle a «dû changer le cartable de son fils l’an dernier deux fois». Par ailleurs, Mùe Karima avoue qu’il est très difficile de satisfaire les besoins de ses trois enfants, deux collégiens et une en primaire.«Ils exigent des articles colorés et attirants avec différentes formes tout comme leurs camarades. C’est des jouets et non pas des articles scolaires», explique-t-elle. Même si elle est consciente que «ces objets vont déconcentrer l’élève pour suivre son cours en classe».