Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M.Chérif Rahmani, a souligné à Constantine que la finalité de la nouvelle politique industrielle de l’Algérie «vise à instaurer les bases d’une véritable puissance économique régionale, en rupture avec toutes les formes de dépendance, en s’orientant résolument vers la reprise du processus d’industrialisation».
S’exprimant lors d’une rencontre régionale sur la production industrielle, organisée au palais de la culture Malek Haddad de Constantine et regroupant les responsables du secteur et les opérateurs de 16 wilayas du nord-est du pays, M.Rahmani a affirmé que le gouvernement mettra tous les moyens pour «réinventer l’industrie nationale et combattre la primauté de l’importation qui tend à marginaliser la production locale». Le ministre a fait état de la détermination des pouvoirs publics, à atteindre progressivement, l’optimisation croissante de l’appareil productif national, dont le taux d’utilisation est estimé à l’heure actuelle à 50 pour cent.
Pour ce faire, l’Etat préconise d’urgence, «le bannissement des contraintes qui entravent l’action des opérateurs économiques et déprécient la volonté des managers du secteur industriel productif, d’aller de l’avant, dans le sens de la croissance et du développement des produits et des savoir-faire».
Mettant en exergue le constat du recul du secteur de l’industrie, le ministre a exposé les grandes lignes de la stratégie de redéploiement de la production de biens manufacturés, par la mise en place de pôles d’excellences spécialisés, selon les vocations régionales et les ressources locales, aussi bien humaines, que technologiques et matérielles. Chérif Rahmani a souligné que les rencontres régionales, à l’instar de celle-ci, devront prochainement, aboutir à la tenue d’une conférence nationale sur la production industrielle qui se chargera d’établir une «feuille de route» pour la relance du secteur de l’industrie, estimant d’ores et déjà, qu’il ne s’agit plus «d’effacer tout et de reprendre à zéro», car a-t-il considéré, «Il faut construire sur la base des ressources, des expériences et des acquis accumulés depuis les années 1970, en tirant les leçons des échecs et valorisant les atouts qui sont nombreux, en particulier en matière de compétences, que ce soit dans le secteur public, ou le secteur privé».
Ces deux secteurs, sont désormais «complémentaires» et «bénéficient des mêmes avantages en se soumettant aux mêmes règles», a encore expliqué le ministre.