Par cette stratégie, le ministre veut intégrer les PME locales afin de relancer la production nationale, réduire les importations et créer de nouveaux emplois.
Chérif Rahmani donne les premières lignes de sa stratégie industrielle. Lors de la conférence de presse qu’il a animée, hier au siége de son ministère et avait pour thème: «Le lancement du doublement de la capacité de production de la nouvelle moissonneuse-batteuse CMA-Sampo» de Sidi Bel Abbès (500 à 1 000 unités par an), le ministre de l’Industrie a fait un petit résumé de cette stratégie qu’il mène depuis son intronisation à la tête de ce secteur. «Notre stratégie se base sur la diversification des partenaires», a affirmé Chérif Rahmani. «Il n’y a pas de monopole d’un seul pays dans nos contrats de partenariat. Nos partenaires viennent d’horizons divers», a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Industrie donne pour exemple l’entreprise finlandaise Sampo dont le partenariat avec l’entreprise national, CMA est l’objet de la conférence. «Mais pas seulement. Regardez les partenariats que nous avons eus ces derniers temps, ils ont tous été signés avec des entreprises de pays différents», a-t-il souligné. «Il y a cette entreprise finlandaise, mais il y a également eu des partenariats avec des entreprises américaines, l’entreprise Algerian Tractors Company (ATC) de Constantine qui fabrique des tracteurs Massey Ferguson, il y a le contrat signé avec les Qataris pour la création d’un complexe sidérurgique à Bellara (Jijel) et il y a, bien sûr, l’usine Renault qui va être créée à Oued Tlélat à Oran», a-t-il rappelé pour prouver cette diversification des partenaires.
Toutefois, Chérif Rahmani a fait savoir que cette diversification des partenaires ne répondait qu’à une seule norme qui est le savoir-faire. «Pour le choix de ces entreprises, nous privilégions le savoir-faire et la compétence afin que nos jeunes en bénéficient. C’est-à-dire la formation et le transfert de technologie de la part d’entreprises compétentes», soutient le ministre. «La connaissance et le capital du savoir-faire sont nos conditions principales», insiste-t-il.

La vision industrielle de Chérif Rahmani est donc de «créer des entreprises structurantes en amont et en aval». Comment? «Intégrer les PME locales privées ou publiques dans la sous-traitance de ces entreprises», assure-t-il en rappelant qu’il n’était pas là pour faire un clivage entre le privé et le public. «Je suis le ministre de l’Industrie en général et non des entreprises publiques ou privées. Mon seul souci et de créer une sous-traitance locale qui fabriquera les pièces nécessaires à ces entreprises», atteste-t-il.
Par cette stratégie, le ministre dit vouloir relancer la production nationale afin de réduire les importations et créer de nouveaux emplois. «Nous voulons réduire la facture des importations et lutter contre les fléaux sociaux en créant plus d’emplois dans des zones défavorisées», a conclu le ministre. Voilà donc la stratégie d’un Chérif Rahmani pour donner un nouveau souffle au «Made in Dz»…