Evoquant le coût d’investissement de l’usine de montage Renault d’Oued Tlelat, Cherif Rahmani a démenti mardi qu’il ait jamais été question d’un milliard d’euros.
Ce montant très élevé est, pour rappel, celui de l’investissement du constructeur français dans son usine de Tanger, dont la capacité de production initiale se situe, elle, à 200.000 unités/an. En attendant les « vrais » chiffres promis, l’écart est énorme entre 1 milliard d’euros et les 50 millions d’euros d’« investissement initial » évoqués par des sources françaises.
Le ministre de l’Industrie a-t-il parlé trop vite à propos du coût d’investissement de l’usine d’assemblage automobile de Renault à Oued Tlélat, dans la wilaya d’Oran ? Alors que des médias et des économistes lui prêtent l’annonce d’un milliard d’euros (1,1 milliard, plus exactement), il a démenti qu’« il (ait) jamais été question de ce chiffre », le même que celui du coût de l’investissement dans l’usine du même constructeur français à Tanger, au Maroc.
En marge de la signature, mardi, d’une convention-cadre entre le ministère de l’Industrie et celui de la Formation professionnelle portant sur l’ouverture de formations qualifiantes dans les métiers industriels, Cherif Rahmani a été catégorique: « C’est faux. Ce sont de purs mensonges. Toutes les analyses qui ont été faites ont été faites sur la base d’un faux postulat ». Il a affirmé, lors d’une conférence de presse, que les données concernant le projet seront communiquées « très prochainement ».
Peu avant la signature, le 19 décembre dernier de l’accord avec Renault, le ministre de l’Industrie avait avancé le chiffre d’un milliard d’euros. L’information sera relayée par l’agence officielle Algérie presse service (APS). Des sources françaises, citées par l’Agence France Presse (AFP) au lendemain de la signature de l’accord feront état, quant à elles, d’un « investissement initial » de 50 millions d’euros, sans préciser le montant de l’apport du gouvernement français.
Des analyses d’économistes, publiées dans les médias nationaux, ont mis en relief ce qui semble être un véritable paradoxe. La capacité de production initiale de l’usine Renault de Tanger, dont le coût d’investissement est estimé à un milliard d’euros, est de 200.000 unités/an avant d’aller vers 400.000 unités/an à l’horizon 2014/2015. L’usine Renault production Algérie (RPA) d’Oued Tlélat produira, dans un premier temps, 25.000 voitures par an et à l’horizon 2014/2015 sa production atteindrait 75.000 unités/an seulement.