Permettre le rapprochement entre donneurs et receveurs d’ordre en matière d’industrie mécanique, développer la sous-traitance mécanique et réduire les coûts liés à l’importation pour 7 milliards de DA , sont, entre autres, les objectifs assignés, hier, par Cherif Rahmani, ministre de l’Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l’investissement.
Cherif Rahmani a annoncé, à cette occasion, le lancement du premier bulldozer de travaux publics sous le label « LIEBHERR », ajoutant, à cet effet, que «cette innovation devrait permettre à notre pays un nouveau départ dans ce secteur et faire renaître son industrie».
Le ministre a également indiqué que «l’entreprise LIEBHERR, qui est leader mondial, s’est réimplantée en Algérie, ce qui est très important pour notre pays et pour l’Afrique». Et d’ajouter : «Notre objectif est de reconstruire l’industrie algérienne, filière par filière. Nous avons commencé avec la filière des travaux publics et ensuite passer à d’autres filières, Nous voulons créer une nouvelle zone industrielle qui aura une place importante dans notre pays et, pourquoi pas, au niveau mondial», a-t-il précisé. Le ministre a souligné que «des experts allemands vont aider à former la main-d’œuvre algérienne.
A travers ces efforts, nous voulons créer un nouveau pôle industriel à l’est du pays ; le projet prévoit un investissement d’un milliard de dinars dans une première phase et permettra, à terme, de créer des milliers d’emplois indirects». Il est a noter que c’est le premier pas dans le plan de redressement industriel en Algérie, le ministre relevant l’importance pour les PME algériennes de contribuer a produire des composants de la gamme de bulldozers qui seront fabriqués dans le cadre de ce projet. « On veut développer l’activité de la sous-traitance par des entreprises algériennes. On veut aussi que ces entreprises produisent des produits de bonne qualité et à des coûts acceptables », a-t-il insisté. De son côté, Willi Liebherr, président du groupe LIEBHERR, a déclaré que «l’Algérie dispose d’une bonne infrastructure et d’une situation politique très stable. Le gouvernement favorise le mode des affaires, et c’est pour cette raison que nous avons choisi ce pays». Et d’ajouter : «Nous avons eu des discussions ouvertes et très positives, et je crois au partenariat entre les deux pays puisqu’il y a une confiance partagée.» Le conférencier a fait savoir également : «Nous avons une entreprise dans le secteur mécanique mais aussi dans d’autres domaines, et nous voulons que l’Algérie devienne, dans le futur, un pôle de composants pour nos usines à travers le monde. Nous avons un point de vue très positif sur l’avenir de l’Afrique dans les travaux publics. Je suis très optimiste pour le marché africain.»
Il est à rappeler que cette société commune (51/ 49) a été créée à Constantine (Ain samara) pour la fabrication de modèles d’engins de travaux publics, entre le groupe allemand, en tant que technologue, et l’Entreprise algérienne de fabrication de matériel de travaux publics (ENMTP). La délégation se rendra aujourd’hui sur le site pour assister, en présence des autorités locales, à la sortie du premier engin de travaux publics sous le label «LIEBHERR».
Sandra Touat