Cherif Rahmani et Ould Kablia se mobilisent,Un autre plan spécial pour le Sud

Cherif Rahmani et Ould Kablia se mobilisent,Un autre plan spécial pour le Sud

Les wilayas frontalières du Sud bénéficient d’un intérêt particulier de la part du gouvernement.

De grandes villes modernes en plein désert algérien, pourquoi pas? En tout cas, cela semble être les ambitions du ministre de l’Environ-nement et de l’Aménagement du territoire, Cherif Rahmani.



C’est ce qui ressort du plan qu’il a présenté lundi à Ouargla au cours de la conférence régionale sur le Schéma national d’aménagement du territoire, Snat. Il faut toutefois, préciser que ce dernier, qui entrera en vigueur cette année, est un plan pour le long terme, 20 ans, mais qui sera réactualisé tous les cinq ans pour l’adapter à l’évolution de la société. Il ne concerne pas seulement le Sud, mais toute l’Algérie.

Le Snat, qui devrait être publié la semaine prochaine dans le Journal Officiel, a pour but d’améliorer le cadre de vie des citoyens en créant les villes de demain. Et comme un symbole, le premier diagramme du Snat, a été présenté au Sud. «Le Sud est une région stratégique pour l’Algérie. Mais sur le plan des infrastructures, il y a un manque par rapport au Nord. Le Snat est là pour rétablir l’équilibre entre les deux régions et ainsi préserver l’unité nationale», affirme Cherif Rahmani d’un ton ferme. Pour la réussite totale de ce plan, M.Rahmani a convié à ce séminaire neuf walis (Ouargla, El Oued, Tindouf, Adrar, Bechar, Ghardaïa, Tamanrasset, Biskra, Illizi), à la tête des wilayas du Sud pour leur expliquer les grandes lignes du Snat. Mais surtout pour les exhorter à s’impliquer personnellement dans ce plan dont dépend l’avenir du pays. «Tous les moyens humains et matériels en été mis en place par le gouvernement pour la réussite totale du Snat. Dès lors, nous devons tout mettre en oeuvre pour son succès», a-t-il lancé en direction des walis. Voilà donc un Chérif Rahmani main dans la main avec les walis du Sud pour construire le Sahara de demain. Visionnaire, il insiste sur le fait que l’Algérie doit coopérer avec ses voisins pour pousser ce plan au-delà de nos frontières. «Il ne faut pas oublier que ces villes du Sud sont frontalières. Il ne faut pas négliger ce paramètre très important pour la réussite du plan. Il est donc impératif qu’il dépasse nos frontières en collaborant avec nos voisins», estime-t-il. Le Snat englobe tous les secteurs avec vingt plans territoriaux. «Que ce soit l’agriculture, l’eau, l’habitat, les TIC, la jeunesse et les sports… ils ont tous un rôle primordial à jouer dans cette stratégie d’avenir. De ce fait, tous les ministres sont tenus de collaborer et d’appliquer ces dispositions», assure-t-il.

D’ailleurs, dans le même registre, le ministre avoue qu’avec son collègue de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, ils projettent de mettre en place un autre plan pour le Sud qui viendra consolider le Snat. La sécurité n’est pas négligée.

«Avec Daho Ould Kablia, on a décidé de préparer un plan qui aura pour but de sécuriser la région. Mais aussi de soutenir les dispositions du Snat», explique-t-il. Le ministre est conscient de l’impact d’un aménagement inadapté sur l’écologie. Il encourage les futurs acteurs de ce plan à «utiliser les énergies renouvelables dont regorge la région». C’est dans ce contexte que le Snat se veut «écologique, équitable, équilibré et durable». «Un pays bien aménagé est un pays qui attire les touristes». De la sorte, il souhaite créer de nouveaux pôles urbains d’activité et d’interactivité.

Le Snat prend compte de cette donne, il n’a également pas négligé la sauvegarde du patrimoine culturel.

Enfin, il ne faut pas omettre de signaler la colère noire du ministre contre le directeur de l’environnement de Ouargla. En visitant le projet d’un centre d’enfouissement technique, le ministre a été contrarié de voir que les 15 km de la route qui mène à ce centre étaient une décharge à ciel ouvert. «Comment voulez-vous que les gens jettent leurs ordures à la décharge?», peste-t-il. Il a également été déçu de voir que ce nouveau centre qui n’est même pas encore terminé, est déjà envahi par les ordures.

Cette situation désastreuse ne l’a pas laissé, lui l’ami de l’environnement, indifférent. Puisque aussitôt il ordonna au directeur de l’environnement de nettoyer cette décharge.

Il a également décidé de dépêcher une équipe spéciale composée de ses cadres pour superviser l’opération de nettoyage et contrôler la conformité du centre. Aménagement ou environnement, Cherif Rahmani est toujours aussi innovant…

Walid AÏT SAÏD