Chérif Belkacem est décédé à Paris

Chérif Belkacem est décédé à Paris

02OUV_449695385.jpgChérif Belkacem, ancien membre du Conseil de la révolution et ministre à plusieurs reprises, est décédé hier à l’hôpital américain de Paris, en France, des suites d’une longue maladie, a-t-on appris de sources dignes de foi.

Né à Aïn El Beida en 1930, Si Djamel, de son nom de guerre, a été officier supérieur dans les rangs de l’ALN qu’il a intégrée à partir de 1956, après une enfance passée au Maroc.

A l’indépendance, il a fait partie de presque toutes les instances dirigeantes.

D’abord ministre de l’Orientation nationale à partir de septembre 1963, puis ministre du gouvernement, chargé essentiellement de l’organisation du FLN, alors parti Etat, à partir de 1970. A cette date, l’ancien chef de l’Etat, Houari Boumediène, avait déjà consommé son «premier» mandat à la tête du Conseil de la révolution, dont Chérif Belkacem faisait partie, aux côtés d’autres responsables, dont l’actuel président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

A partir de 1970, le défunt s’était consacré, presque exclusivement, au FLN. Mais auparavant, il était à l’origine de la création de plusieurs organisations de masse, à l’instar de l’UNJA (Union nationale de la jeunesse algérienne) et de l’UNEA (Union nationale des étudiants algériens) récupérées des mains des militants de l’opposition, notamment de la gauche, à partir de 1973.

A partir de 1975, l’ancien ministre des Finances a vécu une longue traversée du désert. Une période qui s’est poursuivie, même avec l’avènement du multipartisme en 1989.

A l’issue des évènements d’octobre 1988, Chérif Belkacem est brièvement réapparu sur la scène pour signer un appel, baptisé «appel des 18», aux côté notamment de Abdelaziz Bouteflika, pour appeler le président de l’époque, Chadli Bendjedid, à plus de retenue dans le traitement des émeutes de cette époque.

Chérif Belkacem a fait une sorte de come-back sur la scène politique à partir des années 2000, où il a fait, notamment, certaines sorties médiatiques.

C’est d’ailleurs l’expression d’une des facettes du défunt, puisque l’homme était entier et avait rarement la langue dans la poche.

Le défunt est parti comme il a toujours vécu : humble, malgré les fastes du pouvoir.