Les prix actuels des produits de large consommation inquiètent sur les mercuriales durant le mois de Ramadhan.
En effet, des hausses tout azimut sont enregistrées à quelques jours du mois sacré et ce, depuis le début du mois de juillet. Il suffit de faire un tour dans l’un des marchés de la ville pour s’enquérir de la réalité d’un marché régi par l’anarchie, au grand dam du consommateur.
Tandis que les marchands de gros et de détail déclaraient en début de ce mois de juillet qu’il faut attendre la première semaine du mois d’août pour avoir des indices des prix des produits durant le ramadhan, les enchères sont déjà ouvertes et ne rassurent pas. D’abord, ce sont les prix des viandes qui augmentent chaque jour.
Les viandes blanches enregistrent une hausse de plus de 100 dinars depuis le début du mois. Le poulet est cédé aujourd’hui à plus de 340 dinars le kilogramme, contre 240 dinars il y a quelques semaines. Pis encore, les viandes rouges, dont le mouton, coûtait 700 dinars le kilogramme mais onta atteint les 900 dinars.
Les commerçants ne fournissent aucune explication valable et les sons de cloche varient d’un marchand à l’autre. Tout le monde n’a ni tort, ni raison, cependant, seul le marché aura raison des modestes bourses. De leur côté, les marchands de légumes, malgré une stabilité relative des prix, appréhendent une hausse pénalisante pour le consommateur.
C’est ce que déclare un groupe de vendeurs au marché de Petit-Lac, qui expliquent : «Nous sommes habitués à des hausses en cette période et ce n’est pas la volonté des autorités qui va empêcher les spéculateurs et marchands sans scrupules de dicter leurs tarifs». Mais surtout, ce sont les épiciers qui craignent le pire.
En effet, les prix des fruits séchés comme les pruneaux, et les fruits secs comme les amandes et les cacahuètes, ont augmenté de plus de 30 dinars pour chacun des produits. Il y a quelques jours seulement, les pruneaux séchés étaient négociés entre 380 et 420 dinars le kilogramme, selon la qualité, aujourd’hui, ils sont à plus de 460 dinars.
De même pour les abricots, le raisin sec ainsi que les amandes qui enregistrent une majoration moyenne de 50 dinars. Pour ce qui est des produits de première nécessité comme le sucre, les prix ne connaissent pas de variation depuis la dernière hausse ayant engendré une augmentation des prix des boissons et des produits sucrés.
Redouane Benchikh