Les mécaniciens de la Société nationale des transports ferroviaires ont protesté et les causes ne sont pas d’ordre socioprofessionnelle ou liées à une quelconque injustice ou dignité lésée mais juste pour empêcher leurs collègues, les chefs de train, de s’installer dans leurs cabines électriques.
Irane Belkhedim – Alger (Le Soir) – Ce n’est pas une blague. C’est un avis de région, une sorte de nouvelle réglementation, affiché par la Direction régionale autorisant les chefs de train à s’installer dans la cabine du conducteur durant les heures de travail, qui provoque la colère des mécaniciens. Pour exprimer leur désaccord de voir leurs collègues prendre place dans la cabine du conducteur, les mécaniciens ont observé un arrêt de travail vendredi matin.
La Direction régionale réagit immédiatement et annule la nouvelle réglementation. Loin de calmer la situation, cette mesure attise la colère des chefs de train. «Se sentant touchés dans leur dignité, les chefs de train ont, à leur tour, observé un arrêt de travail et demandé l’application de l’avis de région», indique une source syndicale. Les trains desservant Alger et sa banlieue (Alger-Blida et Alger-Thénia) n’ont pas bougé de la gare d’Agha. Les agents de sécurité, postés juste à l’entrée, interrogeaient les clients qui affluaient et les informaient de l’indisponibilité des trains avant de les renvoyer. Aucune affiche n’annonçait cet arrêt inopiné qui a surpris tout le monde. Ce n’est qu’en fin de journée que les chefs de train ont décidé de suspendre leur débrayage et de reprendre le travail. En effet, leurs représentants se sont réunis avec des responsables de la direction pour discuter de la situation. «La direction s’est engagée à prendre les choses en main et à apporter une solution à leur problème cette semaine, c’est ce qui a calmé les travailleurs », ajoute notre source. Les chefs de train estiment que si le problème n’est pas résolu au plus tard le 7 juillet prochain, la grève risquerait de reprendre.
I. B.