Chemins de fer : deux groupes chinois remportent des contrats pour plus de 2,5 milliards de dollars

Chemins de fer : deux groupes chinois remportent des contrats pour plus de 2,5 milliards de dollars

Les groupes chinois se sont taillés la part du lion dans les derniers contrats attribués par l’Algérie dans les chemins de fer. Deux groupes, CCECC et CRG Limited, ont remporté trois contrats pour plus de 2,5 milliards de dollars. Ils étaient en concurrence avec des groupes et des groupements occidentaux issus de plusieurs pays notamment l’Espagne, l’Italie et le Portugal.

D’autres annonces de contrats pourraient intervenir dans les prochaines semaines. Le projet de modernisation des chemins de fer est doté d’une enveloppe exceptionnelle de 25 milliards de dollars. Il fait partie des priorités du plan de relance économique du président Bouteflika.

Le groupe CCECC a remporté le contrat de construction de la ligne ferroviaire Tissemsilt-Boughezoul sur 139 kilomètres, pour près de 600 millions de dollars. L’Agence nationale des investissements ferroviaires (Anesrif) a également confié au même la réalisation de la ligne ferroviaire Saida-Tiaret sur 153 km pour 870 millions de dollars.

Pour sa part, le groupe chinois CRG Limited, associé à l’entreprise publique algérienne Infrarail dans le cadre d’un consortium, a obtenu le contrat de réalisation de la ligne ferroviaire Relizane-Tiaret-Tissemsilt sur 185 kilomètres pour près de 1,2 milliards de dollars, selon l’Anesrif.

Ces annonces interviennent dans un contexte marqué par un renforcement de la sécurité autour des entreprises et des ressortissants chinois en Algérie. Selon le cabinet Stirling Assynt, basé à Londres et spécialisée dans l’analyse des risques, qui a envoyé un rapport aux agences de presse, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) menacerait les intérêts chinois en Afrique du Nord en représailles contre les événements d’Urumqi. Une menace prise au sérieux par les autorités chinoises qui ont appelé leurs ressortissants  vivant en Algérie à la prudence. Mais AQMI ne s’est toujours prononcée sur ces menaces.

Le choix des groupes chinois intervient également dans un contexte de tension entre l’Algérie et l’Union européenne concernant les dernières mesures gouvernementales en matière d’investissement étranger. Les Chinois, contrairement aux Occidentaux, n’ont pas protesté contre ces mesures.