Un service minimum à raison de 10 mn entre deux voyages a été assuré depuis le déclenchement de la grève
Enregistrant des mouvements de grève inattendus, les travailleurs du chemin de fer, du métro d’Alger et les pilotes d’Air Algérie arrachent leurs droits.
Le métro d’Alger et les trains reprennent du service après plusieurs jours de grève. Leur grève qualifiée d’illégale par le responsable de l’EMA (Entreprise du métro d’Alger) qui s’est exprimé sous le sceau de l’anonymat, les 400 agents environ qu’emploie la Ratp métro d’Alger, qui n’est autre qu’une filiale du métro de Paris, ont repris le travail depuis hier à partir de 15h, a-t-on appris auprès des responsables du métro d’Alger.
Un service minimum à raison de 10 mn, entre deux voyages a été assuré depuis le déclenchement de la grève. Mais, à notre arrivée, à la station du métro Tafourah à la Grande-Poste vers 9h du matin, le portail de l’entrée est resté fermé devant les passagers qui ont rebroussé chemin pour prendre, qui un taxi, qui un bus. Il n’y avait même pas de pancartes pour annoncer la grève et éviter ainsi des désagréments aux passagers.
Paralysant le transport du métropolitain de la capitale algérienne, depuis mercredi dernier, un premier mouvement de protestation revient six mois après à la charge, pour renégocier les salaires des employés du métro d’Alger, avant de reprendre le travail.
Par ailleurs, le transport du métro était gratis pour tous les passagers en raison des caissiers qui ont quitté leurs postes durant les journées de grève.
«La décision de reprendre le travail est venue après plusieurs négociations entre les employés et les responsables de la Ratp», a-t-on indiqué, avant de révéler que «le métro d’Alger connaît un déficit comme tous les métros du monde», selon notre interlocuteur qui a ajouté que sans le soutien de l’Etat, le fonctionnement du métro n’aurait pas lieu.
D’autre part, la reprise du trafic ferroviaire voyageurs et marchandises après quatre jours de grève vient d’être signée entre les deux parties, jeudi soir.
Les employés des chemins de fer qui revendiquaient le paiement de 36 mois de salaire ont eu gain de cause. Abdelhak Boumansour, secrétaire général de la section syndicale de la gare de l’Agha (Centre d’Alger) a affirmé que «nous avons obtenu gain de cause. Nous avons arraché le principe du paiement des 36 mois de rappel sur salaires à l’ensemble des agents de la Sntf».
La direction générale des cheminots s’est également engagée à des négociations avec le partenaire social sur les modalités de leur versement, a-t-il ajouté. De son côté, les pilotes de la compagnie aérienne, Air Algérie, ont marqué un débrayage de plus de trois heures, jeudi dernier. «On ne s’attendait pas du tout à ce mouvement de protestions inattendu qui a commencé après le vol 1002 de Paris et d’Oran, jusqu’à 10h de la matinée», a révélé un cadre d’Air Algérie.
Evoquant les raisons qui ont motivé le mouvement de débrayage des pilotes, notre source a évoqué des revendications socio-professionnelles qui ont poussé ces derniers à passer à l’acte.