Pensez-vous que le temps est propice à la signature du pacte ?
Oui, ce projet est prêt depuis le 4 octobre 2009 ; les conditions sont très favorables pour signer ce pacte et franchir une nouvelle étape pour ramener la paix.
Nous avons décidé de le faire car nous avons constaté la forte adhésion de la population à ce projet.
Quelle évaluation faites-vous de l’application de la feuille de route ?
Il reste deux ou trois résolutions qui n’ont pas encore été concrétisées. Il s’agit de l’opération de réhabilitation des maisons et l’indemnisation de toutes les pertes que ce soient des biens ou des maisons. La réhabilitation des maisons a enregistré un retard à cause des affrontements qui surgissaient tout le temps.
Cela a fait que des gens ont vendu et d’autres qui ont échangé pour ne plus retourner dans le quartier où ils résidaient avant le déclenchement des affrontements. Nous sommes en train d’évoluer progressivement. C’est un point très sensible que nous sommes en train de traiter. L’autre point concerne la sécurité. Nous avons demandé, dans ce contexte, que tous les quartiers soient sécurisés et cela se concrétise au fur et à mesure.
Qu’apporte de nouveau ce pacte ?
D’abord la conviction forte des gens et leur adhésion à ce projet et à la nécessité de ramener la paix dans la région. Je vous précise que les choses sont rentrées dans l’ordre et la vie a repris son cours à environ 70% à Berriane. Il ne faut jamais oublier que la blessure est très profonde et que les gens ont beaucoup souffert. Nous souhaitons que ce pacte réussisse et apporte le résultat attendu.
Qu’en est-il de la question des prisonniers ?
Nous avons soumis une demande annexe à ce pacte que nous allons transmettre au président de la République à travers le ministre de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia. Nous demandons une amnistie générale et la libération de tous les prisonniers
Pensez-vous que ce pacte ramènera la paix définitivement à Berriane ?
Le pacte est un engagement sur l’honneur entre les deux communautés. Chacune est consciente de l’importance de la concrétisation de son contenu. C’est le seul moyen pour sortir du tunnel.
par Nouria B.