Cheb Yazid : “Ce sera un 8 mars exceptionnel” !

Cheb Yazid : “Ce sera un 8 mars exceptionnel” !

En collaboration avec l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), le chanteur partagera — comme chaque année — avec les femmes, leur journée internationale. Cette année, c’est à la salle El Atlas de Bab El-Oued qu’il animera un concert qui coïncide avec ses 15 années de carrière.

Liberté : Depuis 1997, vous animez des concerts pour le 8 mars. Comment est née cette initiative de fêter la journée de la femme chaque année ?

Cheb Yazid : Je voudrais souligner n’avoir jamais pensé que j’allais garder cette relation avec cet événement. Cette initiative n’a jamais été calculée de ma part. Au début de ma carrière, j’étais le chanteur des jeunes. Avec la sortie de Darou Shour, j’étais constamment en tournée. En 1995, ce fut la période noire, en me produisant dans des endroits très touchés par le terrorisme comme Sidi Moussa et Lakhdaria, je constatais que la femme algérienne était présente et debout. Je n’étais pas là pour faire une étude ou un diagnostic mais je découvrais en tant que jeune Algérien que la femme possède un grand potentiel et un acharnement pour une Algérie meilleure. Il y a une deuxième raison à cette coutume : la présence massive de la gent féminine à mes concerts. C’était un double hommage : pour dire merci pour le rôle que vous avez joué dans ma carrière et merci pour votre combat. Alors, j’ai décidé un certain 8 mars 1997 de me produire à la salle Ibn Khaldoun. Dans ma tête, c’était un petit hommage qui allait se dérouler normalement. En arrivant sur le site, j’ai mis une heure pour rentrer dans la salle, il y avait un monde fou, la file commençait du Palais du gouvernement au tunnel des facultés. Par la suite, Je suis passé du chanteur de variétés au chanteur porteur de message. En 1998, j’avais effectué une tournée pour les enfants abandonnés. D’ailleurs, depuis cette période, je célèbre deux dates, à savoir le 8 mars pour les femmes, et le 1er juin pour les enfants.

Y aura-t-il une surprise pour les femmes cette année ?

Ce 8 mars sera exceptionnel car je fête mes quinze ans de carrière musicale. J’ai écrit une chanson pour cette circonstance. Elle s’intitule Hada El Youm Aïdkoum, 8 mars Ya Lebnet(Les filles, le 8 mars est votre jour de fête). En fait, je voulais marquer le coup avec ce titre. Chaque fois, la presse me questionnait sur la nouveauté de cette année mais je répondais intérieurement de rester fidèle à ce rendez-vous. Pour moi, c’est très difficile de faire quinze 8 mars successifs et j’en suis au seizième.

Depuis 15 ans, vous donnez des concerts à Alger. À quand les autres villes d’Algérie ?

À maintes reprises, j’ai eu des demandes de la part de mon public pour me produire dans d’autres wilayas. Pour cette année, je réaliserais une tournée dans le cadre du 8 mars dans plusieurs villes nationales et à l’étranger. La série de concerts débutera avant le jour J.

Le 7 de ce mois, je serais à Bouira, le 8 à Alger, le 10 à Sidi Bel-Abbès, le 12 à Aïn Defla, le 17 à Béjaïa, le 23 à Annecy, le 24 à Paris et le 7 avril à Montréal. Cette clôture sera marquée par un duo avec Hamdi Benani. Nous préparons une composition ensemble qui sera prochainement enregistrée en studio et on s’apprête aussi à tourner le clip. En outre, des concerts seront normalement organisés aux États-Unis, notamment Washington et New York. Les Occidentaux me demandent souvent si je peux faire une traduction de mes textes, donc, j’ai décidé de réaliser le projet de traduire mes quinze albums en français et en anglais. Par ailleurs, le premier juillet prochain, je débuterais une tournée dans plusieurs régions du pays pour présenter mon album. Le plus de cette année, quatre musiciens me suivront sur scène, notamment deux percussionnistes, un trompettiste et un violoniste. Entre autres, dans les spectacles, j’interpréterais mes nouveaux titres et entre 20 à 30%, mes titres phares.

Pourquoi avoir titré votre dernier album Nostalgie ?

En fêtant mes quinze ans dans l’univers musical vers la fin 2011, j’ai réalisé l’album Nostalgie. Je me suis arrêté sur quinze ans de carrière et j’étais très nostalgique des moments où le public m’a fait confiance à mes débuts en 1994-1995.

J’animais des concerts à Azur-Plage dans un complexe touristique et c’est là que le réalisateur H’med Mahroug m’a découvert et m’a donné la chance de passer dans son émission. En 1996, j’ai sorti mon premier album et en 1997, j’ai décidé d’embrasser la carrière d’artiste professionnel. Cet opus comporte de nouvelles chansons.

J’ai seulement enregistré pour la première fois Darou Shour. Lors de sa sortie, c’était un live et son enregistrement a été effectué seulement en 2011. Il y a aussi de nouvelles sonorités.

H. M