Le procès du chanteur Cheb Mami, de son vrai nom Mohamed Khelifati, et de trois autres personnes impliquées dans la même affaire, s’est ouvert jeudi en milieu de matinée au Tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis).
L’artiste algérien est poursuivi pour « complicité de violence volontaire en réunion » et « complicité d’administration de substance nuisible sur une personne vulnérable » sur son ancienne compagne, une photographe.
Trois autres prévenus, dont son ex-manager, Michel Levy, comparaissent également devant le même tribunal dans le cadre de cette affaire de tentative d’avortement sur cette photographe, en août 2005.
Placé en détention préventive, suite à une plainte déposée par son ex-compagne, Cheb Mami a été remis en liberté en février 2007 contre le versement d’une caution.

Il regagnera l’Algérie avant de faire l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la justice française.
Le chanteur algérien a toujours fait part de son intention d’être présent au tribunal, le jour de son procès.
Lundi dernier, il s’est présenté aux autorités, à sa descente d’avion, à l’aéroport de Paris-Orly.
Cheb Mami déclare au juge avoir été « piégé »
Il comparait jeudi devant le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine Saint-Denis) pour « tentative d’avortement sur son ex-compagne » a déclaré avoir été « piégé » par cette dernière et par son ex-manager Michel Lévy.
Répondant à de nombreuses questions du juge qui a fait lecture du rapport d’expertise, Cheb Mami a reconnu « avoir eu des relations périodiques » avec son ex-compagne, une photographe spécialisée dans le monde artistique du raï travaillant pour le compte de Michel Lévy.
« En l’espace de deux années de relations, nous nous sommes vu, en tout et pour tout, 6 à 7 fois », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le chanteur a reconnu également avoir violé les obligations de sa mise en contrôle judiciaire en février 2007.
« J’ai pété les plombs. J’ai décidé de rentrer au pays. Ma mère, malade, et ma famille me manquaient beaucoup. Elles valent plus que ma carrière que je compromettais en quittant la France avec un passeport français périmé », a-t-il expliqué au juge.
Toutes les personnes interrogées lors de l’instruction et citées dans le rapport d’expertise décrivent Cheb Mami comme une personne « irréprochable, gentille, discrète, abordable et rigoureuse ».
Certains témoignages se sont dits « étonnés » que le mis en cause se soit conduit ainsi. L’autre prévenu Michel Lévy a été présenté comme un « professionnel rigoureux ayant trop souffert des litiges commerciaux avec ses partenaires ».
Les deux autres mis en cause dans cette affaire n’étaient pas présents jeudi au tribunal.
Le procès devait se poursuivre dans l’après-midi avec l’examen des faits et des plaidoiries d’usagers.