Hugo Chavez avait depuis le début «l’intuition» que son cancer lui serait fatal, a déclaré hier, vendredi, son dauphin, Nicolas Maduro, lors de sa prestation de serment comme président par intérim. «Ce 9 juin 2011, quand il a appris la nouvelle de sa maladie, nous sommes restés seuls dans la chambre.
Les médecins sont partis préparer l’opération, qui, finalement, a eu lieu le 11 juin. Il nous a dit : Cela va être pire que ce que vous pensez et que ce que pensent les médecins. Un jour, vous vous souviendrez de ce que je vous ai dit», a raconté Maduro. En décembre dernier, peu de jours avant d’être une dernière fois opéré à La Havane, «son intuition lui disait qu’il ne sortirait pas vivant de ce mauvais pas», a poursuivi Maduro devant les parlementaires vénézuéliens. Selon Maduro, c’était «une maladie très étrange par la rapidité de son développement, et pour d’autres raisons qui seront expliquées scientifiquement un jour». Quelques heures avant l’annonce de la mort d’Hugo Chavez, Maduro avait suggéré que le cancer du dirigeant vénézuélien lui avait été inoculé par les «ennemis historiques» du Venezuela, et qu’une commission médicale permettrait un jour de le prouver. Le Venezuela a célébré hier en grande pompe les funérailles d’Etat du Président Hugo Chavez, en présence de 32 chefs d’Etat et de gouvernement étrangers.
