Cette thèse est évoquée chez les partisans du «Comandante», décédé mardi dernier officiellement des suites de son cancer. A tel point que le gouvernement a annoncé l’ouverture d’une enquête.La «théorie du complot», comme elle est raillée dans les rangs de l’opposition, a pris une telle ampleur qu’une enquête va être diligentée sur les causes de la mort d’Hugo Chávez.
Le gouvernement de Caracas l’a en effet annoncé ce mardi, soit une semaine jour pour jour après le décès de celui qui dirigeait le pays depuis 14 ans. Une commission va ainsi être mise en place, à laquelle pourront participer des scientifiques étrangers, précise l’agence Reuters. Le président intérimaire Nicolas Maduro avait lui aussi promis de «chercher la vérité», sur Telesur, lundi soir, disant avoir «l’intuition que notre commandant Chávez a été empoisonné par des forces obscures qui ont voulu l’écarter.» «Tout semble indiquer qu’ils ont atteint sa santé en utilisant les techniques les plus avancées», a-t-il ajouté
. Et de comparer les faits avec le cas de l’ancien président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, dont le corps a été exhumé en novembre dernier à la demande de sa veuve, qui est persuadée que son mari a été empoisonné.
Officiellement, le dirigeant vénézuélien est mort des suites de son cancer dans la région pelvienne, après deux ans de bataille contre la maladie. Mais le doute subsiste chez les partisans du «Comandante», qui avait lui-même évoqué à l’époque la possibilité d’un empoisonnement orchestré par ses ennemis à l’étranger. Certains «Chavistes» estiment en outre que la vitesse à laquelle s’est dégradé l’état de santé du quinquagénaire, qui a notamment subi des infections respiratoires graves, est suspecte. Pour ses détracteurs, le chantre de la révolution socialiste ne faisait qu’alimenter la peur afin de justifier son anti-impérialisme, visant principalement les Etats-Unis.
Ismain