Chasse aux produits avariés à Oran: Trois tonnes de marchandises saisies

Chasse aux produits avariés à Oran: Trois tonnes de marchandises saisies

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Les inspecteurs-contrôleurs ont verbalisé plus de 1 000 commerçants, les sommant de revenir à la raison en respectant la loi.

La direction régionale du commerce est, à en croire ses cadres, sur le qui-vive à l’occasion de cette saison estivale pour laquelle tous les fronts sont ouverts afin de juguler, ne serait-ce qu’un tant soit peu, la truanderie commerciale. Dans sa politique répressive qu’elle a adoptée, celle-ci a déployé près de 400 brigades chargées de la mise en application de la réglementation devant venir à bout de toutes les formes de tricherie perpétrée dans le cadre de l’exercice commercial. Ces brigades auront la lourde mission d’inspecter le marché local, passer au peigne fin les services dispensés par ces commerçants dont la majeure partie se déchaîne à la faveur de la saison estivale. D’autant plus que la situation qui interpelle plus d’un commence à se faire crayonner à la faveur des statistiques fournies par cette direction ayant engagé la responsabilité morale et physique de ses représentants en les dépêchant sur le terrain. Lesdits agents scindent leurs sorties en deux volets. Le premier est lié à la pratique commerciale tandis que le deuxième prend en compte le moindre détail lié à la fraude et la qualité du produit proposé à la vente. La révélation ne s’est pas fait trop attendre. Trois tonnes de produits alimentaires, représentant une valeur de 1,8 million de dinars ont été saisies, durant le mois de juin par la direction régionale du commerce. Ce bilan fait ressortir la saisie, dans la wilaya d’Oran, de 1 180 kg de différents aliments comme les produits laitiers, les viandes, les poissons, les oeufs, les produits carnés, les gâteaux, les pâtisseries, les fruits et les légumes, les condiments, les conserves… La principale cause est liée à la sempiternelle et insoluble problématique liée au manque d’hygiène, le défaut d’hygiène, la non-conformité des marchandises à la réglementation. «Tout ce qui brille n’est pas forcément or.» Une telle maxime trouve son terrain d’application dans la région commerciale de l’Ouest composée de cinq wilayas et chapeautée par la direction régionale du commerce, dont le siège est domicilié au chef-lieu d’Oran.

La truanderie commerciale bat son plein. Une telle extrapolation trouve son terrain d’application à partir des bilans des services régionaux en charge de juguler la tricherie commerciale. L’analyse de ces chiffres reflète un total de 13 620 opérations de commerce passées au crible, contrôlées, d’où le constat ahurissant élaboré, faisant état de

1 100 infractions commises par des commerçants n’observant aucunement les règles régissant le commerce. Ripostant à la hauteur de ce manquement, les inspecteurs-contrôleurs ont verbalisé plus de

1 000 commerçants, les sommant de revenir à la raison en respectant la loi. L’exercice commercial n’est d’ailleurs pas sain ni auguste. A Oran ainsi que dans le reste des wilayas rattachées à la direction régionale du commerce, 29 390 commerçants ont fait l’objet de visites des inspecteurs-contrôleurs ayant relevé plus de 2 100 transgressions.

Agissant sur des faits réels, les services régionaux du commerce ont jugé nécessaire de traduire 1 921commerçants devant les tribunaux. Ils sont poursuivis pour avoir bafoué la réglementation dont l’absence de facturation. Dans cette offensive, des commerçants de la capitale de l’Ouest n’ont pas été épargnés. Ils sont au nombre avoisinant les 500 marchands à répondre de leurs «actes» devant les juges. L’exercice informel est bien «cornu-cognant» occupant des espaces entiers malgré tous les appels lancés par le département de Djellab invitant ces petits vendeurs à la sauvette à régulariser leurs situations.

En vain. Les saisies, opérées en ce sens, sont facturées à plus de 170 millions de centimes. Un tel montant représente la partie visible de l’iceberg. Jusque-là, l’on peine toujours à débusquer les grosses têtes alimentant, sans se soucier de poursuites, ce commerce ayant trouvé son terrain d’adoption dans le marché local, la Bastille, El Hamri, Mdina Djedida. Ces énergumènes ont-ils le bras long? La réponse n’est pas encore prévue pour le moment!