Infiniment discrète dans la vraie vie, profitant incognito de son mari Yvan Attal et de ses deux enfants, Ben et Alice, Charlotte Gainsbourg est audacieuse, limite tête brûlée lorsqu’elle est au travail. Vingt-trois ans après L’Effrontée, de Claude Miller – qui lui valut le César du Meilleur Espoir féminin en 1986 -, elle est à l’affiche de Antichrist (en salles le 20 mai), le nouveau thriller de Lars von Trier sur la découverte de l’identité de Satan, et de Persécution (Patrice Chéreau), où elle est au centre d’un trio amoureux destructeur. Et puis, la « délicieuse enfant » du grand Serge poursuit sa carrière de musicienne, là aussi, convoitée par des producteurs de talent. Après son album 5:55, conçu avec le duo Air, elle enregistre en ce moment même, à Los Angeles, avec l’indomptable Beck.
Son style : éternellement adolescent. Miss Gainsbourg aime son imper Burberry, les jeans pattes d’eph’ de maman Melody Nelson et ses vieilles bottines en cuir. Intemporel, tout en retenue, son look a séduit la marque Gérard Darel, qui en a fait son égérie pendant cinq ans sous l’objectif de Mario Testino. Grâce à elle, le sac 24 heures est devenu un classique, rebaptisé Charlotte. Lorsque – tapis rouge oblige – elle doit se mettre sur son trente et un, la filleule de Yul Brynner fait confiance aux créations de son vieil ami Nicolas Ghesquière pour Balenciaga, dont elle a été l’ambassadrice de la collection automne-hiver 2008-2009.