La tuerie de Charlie Hebdo par les frères Kouachi et le réveil de cette cellule dormante à Paris ont eu l’effet d’un véritable électrochoc dans l’Hexagone, un séisme dont les répliques continueront pendant encore longtemps à secouer la société française.
Il n’est pas question dans ce dossier de revenir sur tout ce qui a été dit, cela ne sert à rien, mais plutôt de nous attarder sur des zones que l’actualité a à peine effleurées.
Voilà donc deux frères parfaitement intégrés qui décident un jour d’aller en Syrie faire le djihad et lorsqu’ils reviennent, la police oublie de les pister et de les surveiller ou si peu…
Et ce n’est qu’au bout de trois ans qu’ils passent enfin à l’acte contre des cibles bien précises.
Que s’est-il passé pendant ces trois ans ? Personne n’en sait rien et tout le monde a perdu leur trace. Il est possible que les frères Kouachi aient fait volontairement les morts pour éviter les suspicions et ne pas se faire remarquer. Jusque-là, les choses se tiennent et ont l’air d’être logiques. Une fois leurs victimes neutralisées à l’arme lourde, avaient-ils besoin de crier à l’adresse des riverains calfeutrés derrière leurs fauteuils que «le Prophète Mohamed a été vengé ?» comme s’ils voulaient absolument qu’on sache qui les a commandités…
A la limite cela pourrait s’expliquer par la très forte tension exercée sur eux et on peut les comprendre. Mais là ou les choses prennent une tournure singulière et pour le moins pas très professionnelle c’est la multitude des petits «cailloux» qu’ils ont laissés derrière eux après leur départ. Voulaient-ils qu’on les rattrape et qu’on mette fin à leur cavale ?
D’abord l’un des deux frères a «laissé» sa carte nationale traîner dans le véhicule, à Porte de Pantin leur voiture emboutit ostensiblement une autre dans un axe éraillé de caméras, et dans une station-service en Seine-et-Marne, ils font le plein et refusent de payer leur sandwich. Il ne reste aux services de sécurité qu’à suivre leur trace sur une piste magnifiquement balisée. Autre fait troublant : personne n’a jamais vu leurs cadavres supposés criblés de balles.
Pas même les familles.
Et ce qui ajoute encore au mystère est la décision des autorités françaises de faire enterrer les dépouilles de nuit, à l’abri des regards indiscrets et dans des tombes anonymes qui ne porteraient aucune inscription.
Théorie du complot ?
Peut être pas, dans la mesure ou un communiqué d’El Qaîda, rigoureusement authentifié salue le courage des frères Kouachi. Apparemment, l’ordre de supprimer les dessinateurs et les journalistes de Charlie Hebdo serait venu du sommet de l’organisation terroriste : Az Zawahri lui-même, qui remplace Ben Laden.
Imaad Zoheir