Charge contre la ministre de l’éducation, Mme Benghebrit, Le PT s’interroge sur le silence du gouvernement

Charge contre la ministre de l’éducation, Mme Benghebrit,  Le PT s’interroge sur le silence du gouvernement
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Le Parti des travailleurs dénonce “une cabale misogyne et calomnieuse contre la ministre” et ne comprend pas le silence du gouvernement d’autant, souligne-t-il, que la conférence sur l’éducation a été ouverte par le Premier ministre.

La ministre de l’Éducation nationale, Mme Benghebrit, cible d’une charge d’une rare virulence de la part des islamo-conservateurs après sa proposition d’introduction des langues maternelles dans le préparatoire et relayés par une presse au rabais, ne compte pas seulement que des adversaires, elle a aussi des soutiens, comme le Parti des travailleurs de Louisa Hanoune. Dans un communiqué rendu public hier à l’issue de la tenue à Alger de la session hebdomadaire du secrétariat national du parti, le Parti des travailleurs qui “dénonce une cabale misogyne et calomnieuse à l’encontre de Mme la ministre”, s’interroge sur le silence “assourdissant du gouvernement” d’autant, observe-t-il à juste titre, que la conférence sur l’éducation de laquelle sont issues les recommandations a été ouverte par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. “Le PT réitère son soutien aux recommandations de la conférence sur l’école, car porteuses de progrès et traduisant une recherche sincère des solutions aux nombreux problèmes et s’interroge sur le silence assourdissant du gouvernement face au lynchage odieux dont est victime Mme Benghebrit et dont les compétences et le courage sont avérés, alors que la conférence a été ouverte par M. le Premier ministre”, relève le communiqué. “Une chose est sûre,

l’attitude du gouvernement traduit l’absence de vision politique claire”, soutient le PT. La formation de Louisa Hanoune, l’un des rares soutiens, il faut le dire, de la ministre de l’Éducation, affirme que la polémique, outre qu’elle est sous-tendue par des considérations idéologiques, dissimule également quelques calculs politiciens de la part de certaines voix intéressées. “Nous le savons, parmi les voix qui versent dans la surenchère et l’invective se trouvent aussi des voix porteuses d’ambitions personnelles et ou de calculs politiciens”. “S’il est normal que toute idée nouvelle suscite des débats de société, rencontre des résistances, pour ce cas (Benghebrit, ndlr) nous assistons à une dérive grave. En effet, au lieu d’un débat démocratique sur les recommandations audacieuses de la conférence sur l’école visant à sortir celle-ci de la médiocrité et du marasme, certaines voix versent dans la diffamation et l’insulte, car incapables d’apporter des arguments pédagogiques et scientifiques à leurs positions confirmant ainsi leur caractère idéologique dogmatique”, écrit le PT. “Si chacun est libre de ses opinions politiques, c’est d’abord aux pédagogues, aux linguistes, aux académiciens et autres acteurs du système d’enseignement, qu’incombe la responsabilité d’apporter les améliorations nécessaires au système scolaire malade de l’instrumentalisation politique et idéologique qui a massacré plusieurs générations”, rappelle-t-il, encore, avant de plaider pour école authentiquement algérienne. “Pour le PT, notre école doit être d’abord algérienne, républicaine et donc pensée par des Algériens tenant compte de nos réalités, notre histoire et notre identité, une école ouverte sur l’universalité, vecteur de savoir et de progrès. Notre modèle ne saurait être dans tous les cas ni saoudien ni qatari”.

Qu’en est-il des engagements du Président ?

LG Algérie

Au chapitre économique, le parti de Louisa Hanoune soupçonne qu’à travers certaines déclarations et certaines annonces de ministres, l’on s’achemine vers un bradage du patrimoine public et vers une privatisation tous azimuts de nombre de secteurs pour satisfaire “les exigences de l’oligarchie”. Il s’interroge d’ailleurs sur les objectifs recherchés, à travers les reportages diffusés par l’ENTV, sur certains secteurs dans lesquels ils sont dépeints comme entièrement défaillants, à l’image de celui de la santé ou encore des transports ferroviaires. “Il est désormais établi, dans la majorité des cas, les changements ministériels ont un rapport direct avec les appétits voraces de l’oligarchie qui revendique l’ouverture de tous les secteurs même l’industrie militaire !”, écrit le PT qui relève, qu’en dehors du secteur de l’enseignement, le gouvernement a décidé de stopper la création d’emplois, tout comme il a instruit les collectivités locales pour stopper les projets non encore lancés. “À quoi serviront dès lors les nouvelles wilayas déléguées si elles sont dépourvues de moyens humains et matériels ? Et qu’en est-il des engagements du président de la République”, s’interroge le PT. Solidaires des travailleurs, particulièrement ceux d’El-Hadjar en conflit depuis quelques jours avec leur direction, le PT met en garde contre “la multiplication des provocations à l’encontre des travailleurs dont la redéfinition, au lieu de l’abrogation, de l’article 87 bis réduit les augmentations salariales à des miettes”. “Il est désormais clair que le gouvernement a opté pour une austérité sauvage à l’égard de la majorité du peuple, alors qu’il fait preuve d’une générosité sans limites à l’égard de l’oligarchie multipliant les cadeaux fiscaux, les canaux de la prédation, voire lui cédant le contrôle de l’économie. Le secrétariat du BP alerte toutes les forces vives de la nation, tous les patriotes sincères, pour faire barrage à ce rouleau-compresseur et rappelle que c’est une politique similaire qui a ruiné la Grèce, aujourd’hui sous tutelle étrangère”, conclut le texte.

K K.