Chaque année le Salon international du livre d’Alger fait parler de lui, comme étant d’abord une manifestation culturelle de grande envergure destinée à la promotion de la lecture et du livre

Chaque année le Salon international du livre d’Alger fait parler de lui, comme étant d’abord une manifestation culturelle de grande envergure destinée à la promotion de la lecture et du livre

Chaque année le Salon international du livre d’Alger fait parler de lui, comme étant d’abord une manifestation culturelle de grande envergure destinée à la promotion de la lecture et du livre, mais également à travers l’interdiction de plusieurs ouvrages dit subversifs.

Comme un air de déjà vu, cela ne change pas des années précédentes, ce salon ouvrira encore une fois sur des divergences d’opinion concernant l’interdiction de plusieurs ouvrages, pour la plupart religieux.



C’est ce qu’a annoncé d’ailleurs avant-hier le directeur du livre et de la lecture au ministère de la Culture, Rachid Hadj Nacer à la radio Chaîne III dans l’émission quotidienne «L’invité de la rédaction». Ainsi, des réserves ont été émises pour plus de 400 titres qui devaient être présentés au 16e Salon international du livre d’Alger (Sila2011) prévu du 21 septembre au 1er octobre à Alger. M. Hadj Nacer a également précisé que cette décision a été prise par une commission de lecture dépendant du ministère des Affaires religieuses et wakf. Reste que chaque année également, malgré ces mesures, les critiques fusent de partout pour dénoncer les livres religieux exposés, qualifiant même ce salon a maintes reprises comme étant «une foire religieuse ». Alors que d’autres n’admettent pas l’interdiction de ces livre religieux. Se trouvant entre l’enclume et le marteau, les deux commissions de lecture, celle du ministère des Affaires religieuses et celle du ministère de la Culture essayent tant bien que mal de satisfaire tous les avis et tendances. Il est rappelé également qu’après avoir accueilli la Palestine en 2009 puis la Suisse en 2010, le Sila propose pour cette 16e édition un autre pays arabe, le Liban, dont la littérature et l’édition présentent une histoire et une expérience particulièrement édifiantes. Dans la période moderne de l’histoire du Monde arabe, ce pays a joué un rôle précieux dans la diffusion de la connaissance et des expressions. Contrée de grands traducteurs, le Liban a été, et demeure, une passerelle indispensable de la littérature arabe dans le monde. L’édition de dictionnaires bilingues et trilingues et les recherches sur la langue arabe font partie des apports estimés de ce pays. Aujourd’hui encore, sa contribution à l’édition du monde arabe et sa participation, à travers de nouveaux auteurs, à l’affirmation de la littérature arabe contemporaine sont reconnues. Les visiteurs du Sila pourront rencontrer certains de ces auteurs parmi les plus en vue ainsi que des professionnels libanais du livre. Il est à noter que, lors de la dernière édition, les entrées, comptabilisées électroniquement par les portiques de sécurité, ont atteint plus d’un million deux cent mille visiteurs ! Ce chiffre, particulièrement encourageant pour l’avenir de la lecture dans notre pays, fait du Sila une des manifestations du genre parmi les plus importantes au monde. Pour cette année, le Sila regroupera sous son chapiteau une quarantaine de pays et plus de 600 éditeurs, nationaux et étrangers.

La 15e édition du Sila a connu une augmentation de 30% de la participation par rapport à celle de l’année précédente avec 460 stands dont 320 étrangers issus des cinq continents. Ainsi, le Sila permet aujourd’hui de présenter une vitrine conséquente de l’édition internationale tout en jouant son rôle prioritaire de promotion de l’édition algérienne.

Par : Kahina Hammoudi