Ni les appels et rappels incessants de la population, et encore moins les engagements des pouvoirs publics, n’ont pu éviter les dégâts engendrés par les intempéries survenues ces jours-ci dans différentes wilayas du pays.
Le même scénario se reproduit chaque année, avant même l’arrivée des grandes pluies hivernales. Les averses automnales ont causé d’importants dégâts matériels et endeuillé des familles la semaine dernière à Constantine et Batna. La fermeture de nombreux axes routiers ou leur inondation ont causé aux automobilistes contraintes et désagréments. Certes, il ne s’agit pas d’une catastrophe naturelle. Les dégâts enregistrés récemment à Constantine, Batna et M’sila, suite à la brusque détérioration des conditions atmosphériques, interpellent les parties concernées.
Société civile et autorités locales doivent se concerter pour mettre en place les mesures adéquates pour parer à toute éventualité. La réédition d’une telle situation prouve, hélas, pour la énième fois, qu’aucun enseignement n’a été tiré des précédentes expériences. On fait dans le bricolage et nul ne semble se soucier des conséquences à long terme. Pourtant, tout est clair en la matière. Les élus communaux doivent certainement disposer de prérogatives et de moyens pour pallier certains dysfonctionnements. Ils peuvent épargner aux populations des situations dramatiques. Une heure de précipitations a suffi pour provoquer l’irréparable et plonger des familles dans le désarroi. Mettant à nu l’état désastreux des routes et trottoirs de la ville des ponts.
Des cités et des quartiers ont été complètement inondés à El Khroub et à la nouvelle ville Ali-Mendjeli (Constantine). d’où l’impossibilité d’y accéder à ces deux villes. Autant d’exemples qui mettent à nu l’inertie des uns et le désintérêt des autres. Pourtant, des gestes simples et élémentaires peuvent éviter ces situations. L’égouttage des avaloirs et la récupération des eaux de ruissellement ne doivent pas être négligés. Ils représentent une infime partie des budgets alloués à la construction des grands ouvrages et des nouvelles cités. Il est primordial d’investir dans de petits ouvrages et équipements pour préserver les vies humaines, mais également un patrimoine chèrement
Safia D.