Alors Fawzi, comment est votre état de santé ?
Dieu merci, mon état de santé s’est beaucoup amélioré. D’ailleurs, j’ai repris la conduite. Et je compte bien me rendre, ce soir, au stade du 5-Juillet pour soutenir mes camarades. L’ambiance de la compétition et la présence des Chnaoua me manquent beaucoup. (Ndlr : entretien réalisé mardi matin).
Le retour aux entraînements est prévu pour quand ?
Normalement, je devrais reprendre au début de la semaine prochaine. J’ai hâte d’y être. Mes coéquipiers me manquent beaucoup.
Vous êtes à dix jours du match de coupe face au CSC. Est-ce que vous serez prêt pour ce rendez-vous ?
Bien que mon médecin traitant m’ait mis en garde contre tout retour précipité à la compétition, je ferai tout mon possible pour jouer face au CSC. Certes, Djemili est en train de faire un excellent boulot, mais je sais que mon équipe aura besoin de moi lors d’un match aussi important. J’espère que Menad me fera confiance en m’alignant lors de ce rendez-vous que je ne veux manquer pour rien au monde.
Justement, les Chnaoua veulent vous voir dans les bois afin d’assurer au cas où l’équipe atteignait la série des tirs au but…
J’espère qu’on l’emportera au terme des quatre-vingt-dix minutes. Mais si nous arrivons à la série fatidique, je serai au rendez-vous. Je demande une seule chose à nos supporters, c’est qu’ils viennent remplir le 5-Juillet pour nous soutenir comme ils avaient fait lors des finales de 2006 et 2007, face à l’USMA.
On croit savoir qu’après votre intervention, vous avez été très marqué par l’indifférence des responsables du football national à votre égard…
Alors que tous les médias ont parlé de mon intervention, j’ai été très surpris par l’indifférence des responsables de la FAF qui, jadis, avaient failli m’ériger une statue, après Oum Dourmane. Puis ils m’ont ignoré, moi aussi, je les ignore totalement. Même si on veut m’enterrer vivant, cette intervention a montré une nouvelle fois que le peuple algérien est très attaché à moi. J’ai reçu des centaines de textos et la visite de mes coéquipiers et des joueurs des autres clubs. Je les remercie d’ailleurs tous pour leur geste.
Toufik Korichi vient d’être nommé sélectionneur des A’. Etes-vous près à répondre à une convocation pour disputer les éliminatoires de la prochaine CHAN ?
Avant mon intervention, je vous ai déclaré toute mon envie de retrouver l’Equipe nationale, malgré la déception née de ma non-convocation, de manière injuste, à la CAN en Afrique du Sud. Je lui dis de ne pas se casser la tête pour moi, car je ne suis pas un bouche-trou ni un gardien de but d’une équipe communale. On fait appel à moi à chaque fois qu’il y a des matches bouillons. Eh bien, je refuse cela.
Vous semblez encore très touché par cette image de bad boy qu’on cherchait à vous coller…
Je ne comprends pas pourquoi on veut me coller ça. J’ai joué tous les matches et je n’ai écopé que d’un seul carton jaune depuis le début de la saison. Et pourtant, certains m’accusent d’être un joueur à problèmes et indiscipliné. J’ai été même surpris de l’intervention de certaines personnes qui avaient alors toute mon estime.
Voulez-vous être plus explicite ?
Je veux parler de Drid qui ne manque jamais l’occasion de s’attaquer à moi et me critiquer dans les médias. Je lui dis que je suis plus éduqué que lui et je l’avertis de ne plus s’attaquer à ma personne sous peine de divulguer des informations très compromettantes sur cet opportuniste. En se comportant de la sorte, il veut retrouver une place en Equipe nationale. Je lui dis que tu es en train de perdre ton temps, car il faudra qu’il attende la disparition de Raouraoua. Je pense qu’il comprendra le message.
