Dans la soirée de dimanche à lundi, l’enfant de Bordj Menaïel nous a donné rendez-vous au restaurant de l’hôtel Albir Garden pour nous parler de son équipe, le MCA, de l’EN, de sa vie privée et de son avenir dans le football et même après.
– Tout d’abord, comment trouvez-vous le lieu du stage ?
– Je pense que c’est un bon endroit. Il y a tous les moyens pour réaliser un bon travail. Le terrain d’entraînement n’est pas loin de l’hôtel, il y a une belle salle de musculation. Il n’y a pas une grande différence entre les lieux de stage avec l’EN et celui de Benidorm. Je vais vous dire une chose.
– Allez-y…
– Le luxe n’est pas important, le plus important pour moi c’est qu’on fait du bon travail pour être prêts pour la phase retour. Incha Allah, le vrai visage du MCA sera connu dès le premier match contre la JSK.
– On a remarqué depuis votre arrivée que vous-êtes le leader du groupe. Vous faites tout pour créer une bonne ambiance…
– Il faut savoir que depuis plus de 15 jours, je n’ai pas vu mes camarades, ils m’ont manqué. C’est pour cela que je rigole et je taquine tout le monde. Pour la réussite d’un stage, il faut avoir une bonne ambiance. Si on veut réussir la deuxième manche du championnat, il faut du bon travail ici à Benidorm.
– Qu’en est-il de votre blessure ?
– Je me sens mieux maintenant. Depuis le match du MOB, j’ai mis du plâtre et là je ne ressens plus de douleurs. Comme vous l’avez constaté, je me suis entraîné le plus normalement du monde. Donc, ma blessure est de l’histoire ancienne.
– Le coach veut que vous jouiez le match de Kaiserslautern, surtout après la blessure de Bouzidi…
– Je ne peux pas refuser à Bracci quoi que ce soit. Je suis prêt même à jouer avec un seul bras. Je suis toujours à sa disposition. J’ai beaucoup de respect pour Bracci et même le reste du staff qui m’ont beaucoup aidé dans les moments difficiles.
– Malgré vos blessures, vous jouez quand même. Est-ce par amour au Mouloudia ou pour le football ?
– C’est par amour à ce grand club et à ses supporters. Le Mouloudia a un public en or, je vous jure que c’est hram que le MCA joue les seconds rôles. Pour en revenir à votre question, quand j’ai joué blessé, le MCA a connu aussi la blessure d’Azzedine et de Bouzidi. J’étais le seul gardien, donc, je ne peux pas dire non ni à Bracci ni à Tifour et surtout à nos supporters que je salue.
– Le MCA a enregistré quatre recrues : Younès, Djallit, Hadji et Yachir. Quel est votre commentaire sur ce renfort ?
– Je pense que ces joueurs ne sont pas à présenter. Ils ont de grandes qualités et vont donner un plus à l’équipe. Je sais qu’avec ce renfort, le MCA fera mal lors de la phase retour.
– Le premier match de la phase retour sera face à la JSK, et tout à l’heure vous m’aviez dit en aparté que si vous battez la JSK, vous remporter le championnat. Maintenez-vous vos dires ?
– Je maintiens ce que j’ai dit. Si on gagne le clasico, on gagnera le championnat. Il ne faut pas oublier qu’on a 11 matchs à domicile et l’écart est de huit points du leader. Je dirais aussi qu’il faut seulement réaliser un bon résultat à Sétif lors de la deuxième journée. Si on arrive à enchaîner deux victoires dans ces deux matchs, le Mouloudia sera champion.
– On a remarqué que ce n’est plus le Chaouchi d’il y a quelques mois. Qu’est-ce qui a changé en vous ?
– Rien du tout. Si vous faites allusion a ce qui s’est passé face à la JSMB, Chaouchi n’était pas le fautif. Si j’avais manqué de respect aux Béjaouis, je vous jure que j’aurais arrêté le football. L’arbitre m’a aussi lésé.
– Mais votre geste était impardonnable ?
– On est des êtres humains et tout le monde peut fauter, il n’y a que Dieu qui ne faute pas, mais c’est une leçon pour moi. J’ai mûri, j’ai décidé de ne plus répondre aux provocations des supporters.
– Que direz-vous de votre retour en EN ?
– C’est le fruit du travail et là je suis récompensé. L’EN, c’est ma deuxième famille, ça m’a vraiment manqué. Je compte y rester le plus longtemps possible.
– Vous allez vous battre pour être choisi parmi les trois ?
– Non, je ne vais me battre pour être parmi les trois, mon objectif, c’est d’être le numéro un. Il ne faut pas oublier qu’il y a plus d’un an, j’étais le numéro un.
– Et pour le contact avec Anderlecht, qu’en est-il au juste ?
– Depuis deux mois, ce club belge voulait m’avoir, mais Ghrib était contre, car il avait besoin de moi. Il m’a dit que je pourrai partir à la fin de saison, alors j’ai laissé tomber cette piste. Je ne vous cache pas que je préfère jouer dans un championnat plus fort.
– Justement, on a appris que vous avez un contact très sérieux avec l’OM. Le confirmez-vous ?
– Je sais qui vous a donné cette information (il parle d’un ami présent ici à Benidorm). Oui, j’ai un contact très sérieux avec l’OM et, normalement, dès le mois de juillet prochain je serai à l’OM. C’est dans ce grand club que je veux jouer. C’est pour cette raison que j’ai laissé tomber la piste belge.
– On comprend par là que c’est votre dernière saison en Algérie ?
– Absolument. Il est venu le moment pour moi de partir. Je dois connaître d’autres sensations ailleurs et je pense que l’OM est le club qu’il me faut pour progresser.
– Et si par malheur le transfert tombait à l’eau ?
– Je resterai au Mouloudia. J’ai joué à la JSK et à l’ESS, mais le Mouloudia c’est autre chose. Tout le monde dit que c’est un club à problèmes, c’est faux. Je vous jure que je me sens bien avec les dirigeants, le staff technique, les joueurs et surtout les supporters qui m’ont vite adopté.
– Qu’est-ce que Chaouchi aime à part le football ?
– J’adore la mer. C’est l’endroit que je préfère.
– Chaouchi est-il nerveux ou calme ?
– Je suis très calme en dehors du football, mais je suis un gagneur.
– C’est quoi vos défauts ?
– Je n’ai pas de défauts, mais je m’emporte facilement.
– Vos qualités ?
– Je suis généreux, je peux tout offrir aux personnes que j’aime.
– Avez-vous réalisé vos rêves ?
– Oui, j’ai réalisé tous mes rêves et le dernier c’était la Porsche.
– Quelle marque ?
– Une Porsche Kayan.
– Combien l’avez-vous payée ?
– Plus d’un milliard, mais je ne vais pas donner le chiffre exact.
– Celle que vous avez achetée en Allemagne…
– Non, l’autre je l’ai toujours.
– On comprend que vous-êtes un collectionneur de voitures…
– Je suis fans des belles voitures.
– Que comptez-vous faire après le football ?
– Je ne remettrai plus les pieds au stade.
– Que ferez-vous ?
– Du commerce
– Comme quoi ?
– Je vendrai n’importe quoi même s’il le faut les gans de gardiens de but (Rire).
– Pour terminer, on vous laisse le soin de conclure…
– Je profite pour souhaiter une bonne année à tous les Algériens et en particulier les supporters du MCA. Je leur dis une chose, Chnaoua, je ne vous oublierai jamais. Je vous promets de tous faire tout pour vous donner de la joie à la fin de la saison. Je vous demande une chose, être nombreux lors des matchs et face à la JSK, on comptera beaucoup sur vous.
M. Z.