Chaouchi «C’est le plus beau jour de ma vie»

Chaouchi «C’est le plus beau jour de ma vie»

Même si tout le monde s’est battu loyalement sur le terrain de Khartoum pour arracher cette historique qualification au Mondial sud-africain, qui a permis à la sélection nationale de revenir dans la cour des grands après avoir écarté de la course les Pharaons d’Egypte, il n’en demeure pas moins que le gardien Faouzi Chaouchi

, titularisé pour la première fois en équipe nationale depuis sa sélection par Rabah Saâdane, a été pour beaucoup dans la qualification des Verts. Et pourtant, rien ne présageait une telle production de la part d’un élément qui ne comptabilisait jusque-là qu’une seule apparition sous le maillot de l’EN. C’était face à l’Uruguay, comptant pour une rencontre amicale disputée le mois d’août dernier, il avait ce jour-là joué en seconde période et a laissé une bonne impression. C’est dire que contre l’Egypte à Khartoum, l’enfant de Bordj Ménaïel effectuait son baptême du feu.

Et pour une première apparition officielle, il a laissé éclater son talent, prouvant à tout le monde qu’il recelait les qualités nécessaires à même de lui permettre de s’imposer comme leader dans l’échiquier du cheikh Saâdane. En quittant le 15 novembre le sol égyptien, les Fennecs avaient le moral à plat. Pas uniquement parce que leurs adversaires sont revenus à leur niveau, mais aussi en raison des appréhensions pour la rencontre d’appui du 18 novembre. En effet, d’abord sur le plan psychologique, les Algériens étaient en mauvaise posture.

«Dès que Gaouaoui a pris un carton au Caire, je me suis dit que c’est l’occasion où jamais de prouver que ma sélection n’est pas fortuite, je me suis donc préparé psychologiquement pour jouer cet important rendez-vous face à l’Egypte. Grâce au soutien de tout le monde, j’ai pu donner le meilleur de moi-même, pourtant ce n’était pas évident de le faire, car l’enjeu de la rencontre et l’environnement n’étaient pas faits pour m’aider dans ma tâche. Malgré cela, j’ai su comment réagir, car ce sont les couleurs du pays, il fallait sortir le grand jeu», affirmait Chaouchi en fin de partie avec fierté, les larmes aux yeux.

«Je savais que j’allais réaliser un grand match»

Le choix «forcé» de Chaouchi a été judicieux, puisque le gardien international algérien a été l’homme du match, lui qui a annihilé toutes les tentatives égyptiennes. N’ayant pas encore bouclé ses 24 ans, il a apporté une dose de confiance à la citadelle algérienne, sans jamais plier devant les champions d’Afrique en titre.

«C’est le plus beau jour de ma vie. L’Algérie qualifiée à la Coupe du monde, cela n’est pas arrivé depuis belle lurette. Ma joie est indescriptible.

Je suis quelqu’un de comblé et d’heureux à la fois», nous dira Chaouchi et d’ajouter : «Je savais que j’allais réaliser un grand match face à l’Egypte. J’étais animé d’une volonté farouche de faire un grand match mais aussi prendre notre revanche sur les Egyptiens qui nous ont maltraités lors de notre présence au Caire. Je suis quelqu’un qui n’a peur de rien, qui ne recule devant rien. En tout cas, j’ai prouvé ce dont j’étais capable. C’est là aussi une réponse à tous ceux qui ont douté de moi», renchérit-il, un gardien qui veut coûte que coûte continuer la belle aventure avec les Verts. «C’est un conte de fées que je suis en train de vivre maintenant. Il est clair que je veux continuer sur cette belle lancée et disputer les prochaines joutes avec l’équipe nationale».

«Je ne veux pas brûler les étapes»

Faisant les frais, depuis son arrivée à l’EN, d’une hiérarchie imposée par Lounès Gaouaoui et d’une stabilité prônée par le sélectionneur Rabah Saâdane, la date du 18 novembre a été le grand jour, incontestablement, et le plus important pour Faouzi Chaouchi sous le maillot national. Après avoir longtemps vécu dans l’ombre de Gaouaoui, Chaouchi a été étincelant pour ne pas dire héroïque et tout porte à croire que sa belle éclosion ne fait que débuter, de l’avis de tout le monde, il peut surclasser Gaouaoui, car il a du talent et du cran.

«Je suis un joueur ambitieux qui veut toujours aller de l’avant, je ne veux en aucun cas brûler les étapes, chaque chose en son temps, je vais encore travailler très dur pour améliorer davantage mon rendement, je n’oublierai pas de remercier tous ceux qui m’ont fait confiance à commencer par mon père dont le grand mérite lui revient sans oublier bien sûr Rabah Saâdane et tout le staff technique de l’équipe nationale», conclut le héros de Khartoum qui a conquis le cœur de 35 millions d’Algériens.

Il dispose d’une très grande marge de manœuvre et peut devenir dès la prochaine CAN en Angola, le keeper number one des Verts, il est né chez nous, on peut lui faire confiance…

R. K.