Chantiers à la traîne, parkings et solariums sauvages, rejets en mer…: Les prémices d’un énième échec de la saison estivale

Chantiers à la traîne, parkings et solariums sauvages, rejets en mer…: Les prémices d’un énième échec de la saison estivale

Par Sofiane M.

Chantiers à la traîne, parkings et solariums sauvages, rejets en mer…: Les prémices d’un énième échec de la saison estivale

Quelques jours, seulement, nous séparent du lancement officiel de la saison estivale. Les Oranais n’ont pas attendu la fin de la semaine pour se précipiter vers les plages pour fuir les hausses de températures, mais nombreux « juinistes » ont été déçus par l’état des plages et les routes qui mènent à ces lieux de détente. Nos plages sont peu accueillantes et manquent, terriblement, d’équipements de base ou de loisir. Les touristes d’une journée sont saignés à blanc par les squatters qui s’approprient ces espaces publics pour faire le maximum de gains sur le dos du pauvre citoyen profitant du laxisme des pouvoirs publics. Le comble est que ces squatters revoient, chaque année, leurs tarifs à la hausse. Une place de stationnement coûte, désormais, au minimum 200 DA et certains « parkingueurs » zélés poussent la provocation jusqu’à l’absurde, dans certaines plages trop fréquentées à l’exemple des Andalouses pour exiger des sommes exorbitantes. Montrer patte blanche à ces gardiens armés de gourdins n’est pas la fin du supplice pour les vacanciers qui doivent aussi mettre la main à la poche pour louer une petite place sur les plages « gratuites », selon les dires du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales.

Les bandes de jeunes squatters font la loi sur la plage. Ils imposent des tarifs à la tête du client, selon les jours et selon la fréquentation. Après avoir déboursé une importante somme, les pauvres vacanciers et notamment les familles n’ont, malheureusement, pas le droit ni au calme ni à l’intimité, sans oublier l’état d’insalubrité des plages. Entre la saleté des lieux et l’incivisme de jeunes qui ne respectent, ni familles ni bonnes manières, les touristes d’un jour regrettent, carrément ce bref séjour, au bord de la mer. Il y a pire ! Les vacanciers qui avaient eu le tort d’opter pour les plages de Kristel, ont vécu des moments pénibles en raison notamment du chantier de réhabilitation et d’élargissement du chemin wilaya 75. Le fameux chantier qui devait être réalisé, rappelle-t-on, en 2011 a traîné durant 7 ans avant d’être confié à une société locale. Le «hic» est que ce chantier est devenu une source de désagréments pour les habitants et les usagers de la route. La société chargée de ce projet a procédé aux travaux de décapage de la chaussée sur une distance de 20 km sans achever les travaux de pose de l’enrobé. L’ancienne route fréquentée, durant toute l’année, est, désormais, une simple piste de terre rouge, aride, dépouillée et très poussiéreuse.

Les habitants des hameaux qui bordent cette « route » sont les premières victimes de cette situation désolante. Ils souffrent des poussières soulevées, à longueur de journée, par les véhicules qui empruntent cet axe routier, durant ce début de saison estivale. Des habitants de la petite agglomération située près du restaurant «Le Petit Chalet» n’en peuvant plus des nuages de poussières, ont dressé des obstacles pour contraindre les automobilistes à réduire leur vitesse. Les usagers de la route doivent, ainsi, faire des slaloms entre les barricades pour passer par cet endroit. « Les nuages de poussières de route ont des conséquences graves sur la santé humaine et l’environnement. La société chargée de ce chantier a abandonné cette route dans un état désastreux.

Le chantier devait être achevé avant l’avènement de la saison estivale, mais à trois jours de la saison estivale rien n’a été fait pour finaliser ce projet. Ils devaient au moins effectuer le mouillage de la route ou mieux appliquer un abat-poussières pour limiter les désagréments aux habitants. Au rythme de ce chantier, les travaux ne pourront, jamais, être achevés dans les jours à venir», regrette cet usager de cette route. L’autre casse-tête soulevé par des estivants est que le seul chemin qui desserve les plages de Kristel passe par une petite ruelle du village. La circulation sur cette ruelle se fait par alternance et par intermittence en raison de l’étroitesse de la ruelle et le stationnement anarchique des véhicules. «Cette ruelle est le seul accès pour les plages du village de Kristel. Que font les autorités locales ? Elles devaient réaliser un évitement du village ou un autre accès pour desservir cette zone. Les plages de Kristel se trouvent dans un cul-de-sac sans aucune issue par route à part cette ruelle du village et en cas d’imprévu les automobilistes resteront coincés dans cette zone», affirme ce citoyen. Les estivants ont été aussi déçus par les lenteurs des travaux de réalisation du parc aquatique, en cours de construction à Kristel. Le parc qui devait être réceptionné durant cette saison estivale est toujours en chantier.

Autre constat est que les promesses, répétées à maintes reprises, par les autorités locales d’éradiquer tous les rejets des eaux usées en mer n’ont pas été tenues. Les eaux usées coulent toujours à flots dans de nombreuses plages.