Les participants à la conférence sur la femme algérienne à la lumière des changements démocratiques ont appelé vendredi à Alger à la promotion de la contribution de la femme dans les activités politiques, syndicales et économiques afin qu’elle puisse réaliser l’égalité à laquelle elle aspire.
Lors d’une conférence organisée par le Front des forces socialistes (FFS), les participants ont souligné que la femme devrait « mettre en oeuvre toutes ses compétences scientifiques, culturelles et éducatives afin de s’affirmer et améliorer sa situation dans la société ».
Ils ont également souligné l’importance de tenir compte de « la compétence de la femme dans l’activité politique loin du système des quotas qui va, selon eux, à l’encontre de l’intérêt de la femme.
Dans ce cadre, la secrétaire nationale des droits de l’homme au FFS, Mme Faïrouz Bouamama est revenue sur la lutte de la femme algérienne et arabe à la lumiére des changements en cours.
Mme Bouamama a indiqué que son parti appelle à la contribution de la femme « dans les activités politiques et sociales à l’effet de réaliser la justice, l’égalité et consacrer le principe de respect des droits de l’Homme ».
Elle a, dans ce sens, insisté sur la création d’une commission nationale dirigeante pour les femmes au sein de son parti qui soit un espace d’échange et de concertation pour parvenir à la mise en oeuvre des programmes d’action du secrétariat national relatifs aux droits de la femme.
Cette commission est composée de femmes de la société civile activant dans ce domaine, des représentantes des différents secteurs pour coordoner les actions en matière de promotion des droits de la femme et des droits de la citoyenneté.
Elle a pour mission l’analyse et l’enrichissement des programmes du secrétariat national des droits de la femme au FFS, la préparation, l’organisation et la coordination des activités avec les programmes des autres secteurs concernés outre l’organisation de débats généraux sur le thème de la femme.
Mettant en exergue la place de la femme algérienne dans les différentes législations, Mme Sabrina Moussi, enseignante à la faculté de droit, a souligné que la Constitution a consacré ses droits dans les différents domaines et l’a placée sur un même pied d’égalité avec l’homme.
L’intervenante a, à cet égard, cité l’article 31 bis de la Constitution qui prévoit l’élargissement de la présence de la femme dans les différentes assemblées locales et nationales élues, estimant toutefois que ceci n’était pas suffisant car, pour elle, la femme doit s’imposer par sa compétence.
Elle a, dans ce contexte, appelé les femmes à investir le champ politique en rejoignant les partis, la société civile et les syndicats pour militer en vue d’arracher leurs droits et accéder aux postes décisionnels.
M. Abdelkader Mahmoudi, enseignant à la faculté des sciences politiques, a, pour sa part, insisté sur la promotion de la femme, soulignant le véritable rôle de la femme dans la rationalisation de la politique en vue de réaliser la démocratie dans le respect des spécificités culturelles, sociales et religieuses de la société.