Changement de résidence,révision aléatoire des listes,Le fichier électoral dans tous ses états

Changement de résidence,révision aléatoire des listes,Le fichier électoral dans tous ses états

Le lien entre les opérations de relogement et la modification de la carte électorale peut être logiquement établi.L’influence des opérations conséquentes de relogement engagées dans le pays sur la carte électorale peut être donc réelle, même si des études sur cette équation attendent d’être réalisées pour «y voir plus clair» et servir les candidats pour leurs campagnes électorales.

A Alger, qui enregistre depuis quelques rendez-vous électoraux l’un des taux de participation les plus faibles au pays, ce sont plus de 100 000 logements qui ont été distribués par l’Etat depuis l’année 2001, selon une source au fait du dossier. «Ceci sans compter l’autoconstrtuction et les achats immobiliers de particulier à particulier», ajoute la source.

L’équation est d’autant plus complexe pour la vision des candidats que, toujours selon la source, seulement 10% des personnes ayant déménagé depuis l’année 2001 à Alger se sont réinscrites.

A Bab El Oued, ce sont plus de 30% de la population qui ont déménagé depuis l’année 2001, à la lumière de différentes opérations de relogement, notamment celle consistant à trouver une solution aux bâtisses menaçant ruine, poursuit la source, pour illustrer l’importance de l’impact des relogements sur le «chamboulement» de la carte électorale.

Alger compte environ deux millions d’électeurs et près de 40 sièges au Parlement prochain. La capitale représente 1/5 des opérations de relogement faites depuis l’année 2001, estime la source.

En l’absence d’études sur l’équation relogements/carte électorale, un certain flou persiste, empêchant de prévoir approximativement le taux de participation dans la capitale ou ailleurs, même si celui-ci obéit à plusieurs autres paramètres aussi dont le sentiment de justice ou d’injustice et les conditions de vie des votants.

50 000 encadreurs risquent de ne pas voter

Un autre problème, et pas des moindres, vient se greffer à la situation presque opaque, celui des encadreurs désignés par l’administration pour les centres et bureaux de vote. Ils sont estimés à environ 50 000 à Alger. Ceux-ci doivent, selon la loi, être désignés pour un centre ou bureau ou centre de vote se trouvant dans la même wilaya de résidence. Or, entre le lieu de résidence et le bureau ou centre de vote, il pourrait exister 50 kilomètres ou plus.

«Un encadreur, qui réside à 50 kilomètres du bureau ou centre de vote où il est désigné, trouve, dans la majorité des cas, et selon l’expérience vécue lors d’élections précédentes, d’énormes difficultés pour trouver le temps pour voter», explique la source.

«Les autorités concernées gagneraient à permettre aux encadreurs de voter, exceptionnellement, dans les bureaux ou centres de vote pour lesquels ils ont été désignés», ajoute la même source.

«Les encadreurs sont tenus de se présenter tôt aux bureaux ou centres de vote pour lesquels ils ont été désignés, et les quittent tard, ce qui ne leur laissera généralement pas le temps pour se rendre à leurs lieux de résidence pour pratiquer le droit au vote», selon la source.

M. A