C’est le jour J : l’Algérie et la Tunisie se rencontrent ce mardi (15h) en demi-finale du CHAN Orange 2011. Entre des Fennecs pleins d’assurance et des Aigles surfant sur la vague de la révolution, les débats s’annoncent indécis. Présentation.
C’est la seule certitude avant la demi-finale Algérie-Tunisie, mardi (15h, heure algérienne et tunisienne) à l’International Stadium de Khartoum : le Maghreb sera représenté en finale, vendredi, face au vainqueur de Soudan-Angola, programmé à 20h30 (18h30). Difficile de faire un pronostic entre deux équipes, assez également convaincantes depuis le début du tournoi.
Accrochés d’entrée par l’Angola, les Tunisiens de Sami Trabelsi sont ensuite montés en puissance face au Rwanda (3-1) et au Sénégal (2-0), avant de créer la sensation samedi en sortant la RD Congo, tenante du titre (1-0). D’emblée dans le bon rythme face à l’Ouganda (2-0), les Fennecs d’Abdelhak Benchikha ont ensuite été accrochés par une bonne équipe du Gabon (2-2) et par le Soudan, pays organisateur (0-0), avant de retrouver l’efficacité dans les deux surfaces face à l’Afrique du Sud (2-0).
Si les deux équipes restent sur deux « feuilles blanches » (deux rencontres sans encaisser de but), si aucune ne compte de cadres indisponibles (seul Msakni, victime de troubles gastriques, est incertain côté tunisien), l’Algérie aura l’avantage de compter 24 heures de récupération en plus. Et le désavantage d’avoir sept joueurs en sursis, sous le coup d’un nouvel avertissement. Quant à la Tunisie, elle surfe sur la dynamique porteuse de la révolution. Comme l’a rappelé son sélectionneur, lundi en conférence de presse, il s’agit de faire de ce bouleversement une force. « Nous n’avons pas pu nous préparer comme nous l’aurions voulu en raison des circonstances qui ont eu naturellement des incidences sur la vie quotidienne. Le Championnat a été arrêté. Je crois que les joueurs ont envie d’apporter au peuple tunisien sa part de récompense en lui rapportant le trophée du Soudan », a déclaré Trabelsi, qui joue également une carte personnelle importante, la question de la succession de Bertrand Marchand à la tête de l’équipe A n’ayant pas été tranchée définitivement…
Côté algérien, Abdelhak Benchikha, qui prédit un match « difficile pour les deux sélections » a lui insisté sur la combativité. « Il faut gagner les duels, on insiste beaucoup sur cette question avec les joueurs, on insiste également sur le collectif. Nous avons des individualités, mais eux aussi possèdent des individualités. Maintenant, comment le collectif va réagir le jour du match, c’est toute la question.
La différence va se faire à ce niveau-là », a estimé le Général. Passé par les bancs de l’ES Zarzis puis du Club Africain, le technicien algérien connaît son adversaire du jour comme sa poche, les joueurs clubistes, dont Zouhaier Dhaouadi, en tête. Et ses bons souvenirs ne lui feront pas perdre de vue ce qui est désormais l’objectif des deux équipes : la qualification et la victoire finale.
Même si les futurs adversaires ont fait repas commun dimanche soir dans leur hôtel de la capitale soudanaise, il ne s’agira plus de faire de cadeaux cet après-midi, lorsque l’arbitre mauricien, Seechurn Rahindraparsad, sifflera le coup d’envoi de la partie. « J’ai de bons amis dans cette équipe d’Algérie », rappelle ainsi le milieu tunisien Adel Chedli, présent avec Sami Trabelsi à la conférence de presse. « Mais attention, prévient-il, si je dois marcher sur l’Algérie, je le ferai…en toute amitié. » Le derby est bel et bien lancé…
Les équipes probables :
Algérie : Zemmamouche – Meftah, Laïfaoui (c), Maïza, Yekhlef – Metref, Lemmouchia – Djallit, Messaoud, Djabou – Soudani.
Tunisie : Balbouli – Abdennour, Souissi, Hicheri, Gharbi, – Traoui, Korbi – Msakni (Darragi), Chedli, Dhaouadi – Kasdaoui.