Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette rencontre importante était l’occasion ou jamais pour les Canaris de se réconcilier avec leur public, déçu par leur élimination de la coupe d’Algérie.
Il faut dire que les poulains de Geiger ont bien réussi leur coup en battant le Pétro Athlético par le score de 2 buts à zéro.
Pourtant, la JSK a donné des sueurs froides à son public en première période de jeu qui s’est soldée par le score de 0 partout où on a vu une formation de la JSK très entreprenante. Cette dernière a bel et bien réussi à exercer un fort pressing sur son adversaire angolais du Pétro Athlético, sans parvenir pour autant à concrétiser ses multiples tentatives de marquer.
Les Kabyles furent les premiers à tenter de faire la différence à la 13e minute par l’intermédiaire d’Aoudia qui rate son tir. Les Canaris de la JSK continuent à exercer leur pressing, ils essayent à nouveau à la 29’, lorsque Seguer, bien servi par Maroci, tente de marquer, mais le gardien angolais parvient à dégager le cuir.
Coulibaly revient à la charge en tentant d’ouvrir le score de la tête, mais le gardien à nouveau réussit à écarter le danger de sa cage. Meftah et Aoudia ratent également aux 43e et 45e minutes de jeu de cette première période de jeu qui s’est soldée par un score vierge, où les poulains de Mohamed Chérif Hannachi ont eu fort affaire face à une robuste et athlétique formation angolaise qui a réussi à repousser les tentatives de Meftah et ses coéquipiers qui ont brillé par leur ratage, leur manque de concentration et de précision.
La pause citron était la bienvenue pour le coach Geiger qui en a profité pour mettre les bouchées doubles et inciter ses joueurs à plus d’efficacité. Il faut dire que c’est avec plus de motivation du côté kabyle que le jeu a repris. Puisque à la 51’, après le début de la seconde mi-temps, les Kabyles parviennent enfin à secouer les filets du Pétro Athlético, et ce, à la suite d’une grande enjambée de Tedjar qui a bien servi Hamiti.
Ce dernier n’hésita pas une seconde à tirer avec succès cette fois. Cette ouverture du score libère les poulains de Geiger qui continuent à chercher la faille de l’équipe adverse. Ils multiplient les attaques sur les flancs et dans l’axe afin de chercher le second but.
Mais toutes ces tentatives étaient jusque-là vaines. Aoudia rate soin tir à la 86e minute, mais il se rattrape de ses ratages à la 89’ en marquant le second but. A la suite d’un centre d’Ech Chergui, Aoudia, de la tête, parvient à planter le second but qui fut le coup de poignard pour le Pétro Athlético et le coup d’assurance pour la JSK en prévision de la suite de leur parcours.
Seguer titulaire
Pour la première fois depuis sa signature au profit de la JSK, Seguer a été titularisé par son coach pour la rencontre africaine. Profitant de sa possession de licence africaine, le jeune joueur venu de l’ESS a fait une bonne prestation pour des débuts prometteurs sous ses nouvelles couleurs.
Belkalem superstitieux
Avant le début de la seconde période, Belkalem, apparemment superstitieux, a décidé d’arroser les bois de Lama avec une bouteille d’eau. Comme de coutume, ça été efficace, puisque après cinq minutes de jeu, la JSK est parvenue à marquer le premier but de la partie.
Pedroto : «La JSK mérite sa victoire»
«C’est une victoire méritée pour la JSK qui a joué mieux que nous et a su profiter de nos erreurs. Aujourd’hui, je n’ai pas reconnu mon équipe qui n’a pas tourné comme d’habitude, et c’est peut-être l’effet du long voyage et du programme qu’on a subis. Cela n’explique pas tout, mais on va tenter de corriger nos lacunes et de bien nous préparer pour la seconde manche. Je reste confiant, car nous avons les moyens de remonter les deux buts et prétendre à la qualification qui se jouera chez nous, et tout est possible en foot.»
Auteur d’une grande performance
Lama : «Chez nous, on va se qualifier»
«Il reste encore 90 minutes à jouer et c’est suffisant pour remonter les deux buts de retard. Devant notre public et sur un terrain gazonné, nous aurons un autre visage à montrer. Je reste confiant quant à notre qualification. Si aujourd’hui, j’ai pu effectuer une belle prestation, c’est grâce à toute l’équipe et l’espoir est de mise pour le match retour.»
HANNACHI : «On est capables de les battre aussi dans son fief»
«Cette victoire était impérative, gagner 2-0 était l’idéal pour nous afin de réussir un bon coup lors de cette coupe d’Afrique et plus particulièrement lors du match retour face. Nous avons des chances de battre l’adversaire chez lui, surtout que l’entraîneur et les joueurs ont une idée sur cette équipe de Pétro Atlético qu’on saura battre dans son fief, cependant je voudrais rajouter une chose. Ce matin, j’ai reçu dans mon bureau une enveloppe du ministère destinée à payer le déplacement des joueurs par avion, je voudrais préciser que je n’avais pas besoin de cet argent et que ce n’est pas avec cette enveloppe qu’ils vont me faire oublier la façon dont on a été éliminés de la coupe. Et puis, je dois leur rappeler que le MJS nous doit une somme de 6 milliards que j’attends toujours qu’on me remette.»
Geiger : «Merci les gars»
«C’était un match très difficile, marqué par les ratages de mes joueurs. Certes, on a gagné, mais on aurait pu remporter cette victoire avec un score plus lourd que 2-0. Ce n’est pas assez pour le match retour. Il faudra continuer à travailler, car il nous reste encore le match retour. Cependant, je félicite les joueurs pour ce bon résultat. Il faut dire que cela n’était pas facile pour eux de décrocher ce résultat, surtout après les 120 minutes de jeu qu’ils ont effectuées la semaine passée. Je les remercie pour leur engagement.»
Hamiti : «Ce n’est pas encore gagné»
«C’est vrai que nous avons décroché un bon résultat aujourd’hui, il faut être content de cela, mais je pense qu’il ne faut pas crier victoire, car il nous reste encore un match retour à disputer précédé par un voyage de 9 heures en Angola. Je ne peux donc pas exprimer ma joie tant qu’on n’aura pas réussi ce match retour.»
Des supporters angolais au stade…
Quelques supporters de la formation angolaise de Pétro Athlético étaient présents au stade du 1er-Novembre. Il s’agit d’ d’une centaine d’étudiants angolais qui n’ont pu s’empêcher de se rassembler et de se déplacer à Tizi Ouzou pour encourager l’équipe de leur pays.
… L’ambassadeur aussi
La présence de l’ambassadeur de l’Angola en Algérie au stade du
1er-Novembre n’est pas passée inaperçue lors de cette rencontre qui a opposé l’équipe de son pays à la JSK.
Les fans kabyles peu nombreux
On s’attendait à ce que le stade du 1er-Novembre, qui a abrité la rencontre entre le Pétro Athlético et la JSK, soit bien rempli, notamment par les supporters de la JSK. Cependant, contrairement à cela, ces derniers ne se sont pas déplacés en masse pour encourager leur équipe. Seule la moitié des gradins du stade était occupée. Les fans de la JSK, vraisemblablement, boudent leur équipe à la suite de son élimination en coupe d’Algérie, lundi dernier, lors des demi-finales par la formation du CAB.
Le wali de Tizi Ouzou présent
Le wali de Tizi Ouzou, en l’occurrence, Hocine Mazouzi, s’est déplacé au stade du 1er-Novembre pour suivre la rencontre qui a opposé la formation angolaise de Pétro Athlético à la JSK.
Aoudia : «Mon but nous vaudra peut-être la qualif’»
L’attaquant de la JSK se dit content de cette victoire décrochée avec difficulté, il nous explique cela dans cet entretien.
Vous avez réussi à battre le Pétro Atlético, un commentaire sur ce match et ce bon résultat ?
Cela fut un match très difficile face à une bonne équipe angolaise. Nous avons eu beaucoup de mal à entrer dans le jeu, car les joueurs avaient le moral à plat suite à notre élimination de la coupe d’Algérie. C’est pour cela que nous avons eu du mal à entrer dans le jeu. Il nous a fallu du temps pour parvenir à ouvrir le score.
Vous avez marqué un but, mais vous avez raté beaucoup d’autres…
C’est vrai que nous aurions pu remporter cette victoire avec un score plus lourd, mais malheureusement, nous nous sommes retrouvés face à une bon adversaire et un très bon gardien qui repoussait à chaque fois nos tentatives, notamment les miennes, mais je crois que j’ai bien su me rattraper par la suite.
Justement, vous avez été auteur d’un très beau but à la fin du match…
Oui, je me suis bien rattrapé à la fin. Ce but sera peut-être le but sauveur lors du prochain match retour.
Comment appréhendez-vous ce match retour ?
Ça sera une rencontre très difficile. Surtout lorsqu’on sait que cela se passera en Angola où on devra faire un voyage de 9h sans parler des conditions climatiques de là-bas, avec la chaleur qui ne nous arrangera guère, mais on tâchera de faire un bon résultat quand même, pourvu que l’on continue à travailler.
La JSK sifflée
Très déçus par les ratages successifs de leur équipe favorite en première mi-temps, les supporters kabyles n’ont pu se retenir de siffler Aoudia et ses coéquipiers à la fin de la première période de jeu qui s’est soldée par le score de 0 partout.
Amrouche : «Personne ne m’a limogé, c’est moi qui ai décidé de partir»
Tout le monde a pu constater hier, lors de la rencontre de la Ligue des champions disputée par la JSK, que Rezki Amrouche n’était pas sur le banc. En fait, l’entraîneur adjoint des Canaris a tout simplement décidé de quitter le club du Djurjura. «Après la rencontre face au CAB en coupe d’Algérie, j’ai décidé de partir.
C’est une décision que j’ai prise en mon âme et conscience. Je suis parti voir le président Hannachi et je lui ai fait part de mon désir de quitter le club, il s’est montré très compréhensif. Je le précise encore une fois, je n’ai aucun problème avec le président avec qui, d’ailleurs, j’entretiens d’excellents rapports, ni avec l’entraîneur que j’apprécie beaucoup.
C’est un excellent technicien et, d’ailleurs, pas plus tard que ce matin (ndlr, entretien réalisé hier après-midi), je lui ai envoyé un sms pour lui souhaiter bon courage pour le match de Ligue des champions», nous a affirmé Rezki Amrouche.
Il faut dire que jusque-là, le désormais ex-coach adjoint des Canaris ne s’était pas exprimé après son départ.
« Imaginez un peu, mon nom n’a même pas été mentionné sur la feuille de match à Tunis»
Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à prendre une telle décision à la veille d’un grand rendez-vous, comme celui de la Ligue des champions, Amrouche dira : «Si j’ai décidé de partir, c’est pour la simple et unique raison que certaines personnes ici au niveau du club ne m’ont pas laissé travaillé. Ils me mettent tout le temps des bâtons dans les roues, et croyez-moi, je ne pouvais plus supporter cette situation.
Imaginez un peu, lors de notre déplacement en Tunisie, et alors que les dirigeants du Club Africain ont organisé à mon honneur une réception, le lendemain lors du match, on n’a même pas jugé utile au niveau du club de mettre mon nom sur la feuille du match. Comment voulez-vous que je continue à travailler avec des personnes comme ça.
Laissez-moi vous préciser aussi que lorsque j’assurais l’intérim où d’ailleurs, tout se passait bien, puisque nous avions réussi à remonter au classement, c’est moi qui aie insisté auprès du président afin qu’il recrute un entraîneur, parce que je cherchais l’intérêt de l’équipe et non mon intérêt personnel.
Mais bon, je ne comprends pas pourquoi on a tout fait pour me saboter, avec la complicité de certaines personnes, qui ont colporté des mensonges pour induire en erreur l’opinion publique.
Il faut dire que je ne servais pas les intérêts de ces derniers, puisque je ne leur faisais pas part de ce qui se passait dans le club et cela pour la simple raison qu’ébruiter les secrets du club, ce n’est pas ma tasse de thé.
Donc, une fois de plus, je tiens à affirmer que je n’ai aucun problème ni avec l’entraîneur ni avec le président, d’ailleurs ce dernier n’est même pas au courant des soucis dont je viens de vous faire part», a conclu l’ancien défenseur du Club Africain.
A. H. A. K. K. et A. B.