La compétition s’est déroulée à Paris Bercy
Outre Bouaboub, quinze autres athlètes algériens (4 filles en kumité et 11 garçons en kata et kumité) ont pris part aux championnats du monde de Paris Bercy.
Commentant la défaite prématurée de Chikhi Dihya (-50 kg), son entraîneur, Tarek Admane, s’est dit «personnellement surpris» venant d’une athlète vice-championne du monde au mondial des U21 au Maroc en 2009. «Bien préparée et dotée d’expérience, j’attendais franchement qu’elle monte sur le podium mondial, mais l’athlète n’était visiblement pas dans son jour en concédant une défaite au second tour devant une adversaire tout juste moyenne», a-t-il regretté.
Adman s’est félicité, en revanche, de la prestation de Yasmine Bennazoug (-55 kg), qui s’est classée 7e mondiale après un parcours «plus qu’honorable» dans la compétition. «Elle a vraiment créé la surprise en venant à bout d’une série d’adversaires avant d’être défaite devant l’Egyptienne championne du monde espoir», a-t-il relevé, avouant qu’il ne s’attendait cette année pas à un niveau «aussi élevé» de la compétition.
«Les sept stages qu’on a effectués avant le tournoi mondial en l’espace de deux mois n’ont visiblement pas avantagé certains athlètes, par rapport à d’autres. C’est ça le sport et vouloir relever dans de telles circonstances tout en étant absent au tournoi de Golden League n’est pas chose aisée», a-t-il dit, pour expliquer les résultats mitigés des karatékas algériens à Bercy. L’entraîneur national Rédha Benkadour s’est dit, de son côté, «très fier» d’avoir, en tant qu’entraîneur, offert à l’Algérie une médaille de bronze après lui avoir offert l’or en tant qu’athlète lors de la coupe du Monde senior de 1993 à Alger. «Sincèrement, préparer une équipe en l’espace de deux mois après une traversée du désert qui a duré sept mois, et parvenir à un résultat pareil relève du miracle», avait-il confié, dans une réaction à chaud après la victoire de Bouaboub. Outre Bouaboub, quinze autres athlètes algériens (4 filles en kumite et onze garçons en kata et kumite) ont pris part aux championnats du monde de Paris Bercy. Chez les garçons, l’on retiendra la bonne performance de Hamadini Missipsa (+84 kgs) en kumié, classé 7e mondial et celle de sa compatriote Bennazoug Yasmine (-55 kg), également classée 7e mondial.