Championnat professionnel de football: ils sont de plus en plus nombreux à en souffrir,Le calvaire des joueurs non payés

Championnat professionnel de football: ils sont de plus en plus nombreux à en souffrir,Le calvaire des joueurs non payés
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Footballeurs désunis !

Le sujet n’est pas nouveau car des joueurs de football impayés pendant de longs mois cela existe depuis longtemps en Algérie. Il n’y a pas une semaine qui passe sans que la presse, toujours aussi friande de ce genre de polémique, ne fasse ses manchettes avec des déclarations tonitruantes de tel ou tel joueur réclamant son argent.

Les affaires atterrissent même, ces derniers temps, dans les tribunaux. Aussi le sujet n’est pas singulier du reste à notre pays dans la mesure où même en Europe, cet état de fait existe également. À titre indicatif, il faut savoir par exemple que la plupart des clubs espagnols ne payent pas à temps leurs joueurs d’où la grève des footballeurs à l’occasion de la première journée du championnat. Idem en Italie avec le même mouvement de contestation.

En fait, le problème réside plutôt dans la manière avec laquelle les joueurs algériens appréhendent cette situation de non-droit et d’abus d’autorité. La plupart d’entre eux ne savent pas à quel saint se vouer pour faire valoir leurs droits tout à fait légitimes car il est inadmissible et contraire à la loi du travail de ne pas payer un joueur pour la simple raison qu’il ne joue pas ou qu’il ne répond pas aux conditions tactiques de l’entraîneur. Faut-il rappeler, à ce titre, qu’un joueur professionnel de football est payé pour s’entraîner et non pas pour jouer. Le choix de l’équipe type est du seul ressort de l’entraîneur, n’est-ce pas ? À ce propos, la FAF a mis en place une structure dénommée chambre de règlement de litiges pour justement venir en aide aux joueurs victimes de ce genre de violation de droits. Mais combien sont-ils à recourir à la CRL ? Très peu, selon les statistiques. Ce qui fait dire à un joueur qui a préféré garder l’anonymat que le problème résulte du fait que les footballeurs en Algérie ne sont pas structurés dans une association les regroupant afin de mieux défendre leurs intérêts. “Devant ce vide laissé par les joueurs, cette impression qu’ils dégagent c’est qu’ils ne peuvent pas s’entendre sur au moins un minimum, les présidents indélicats font ce qu’ils veulent et se permettent de payer les joueurs comme bon leur semble au mépris de la loi et des contrats dûment signés”, confie-t-il amèrement. Depuis la tentative de Hakim Medane, il y a quelques années, de créer une association des joueurs de football, les véritables acteurs du football, ceux qui font le spectacle, restent désunis et désarmés.

S. L.