Chakib Khelil prédit un accord sur le gel de production à la Réunion d’Alger.

Chakib Khelil prédit un accord sur le gel de production à la Réunion d’Alger.
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Tout comme Noureddine Boutarfa, Chakib Khelil, ex-ministre de l’Energie et ancien président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) affiche son optimisme quant à la réunion informelle d’Alger. Dans un entretien accordé àBloomberg, il se déclare confiant que les participants à cette rencontre vont aboutir la semaine prochaine à un accord.

Chakib Khelil s’est dit « optimiste » quant à un accord sur le gel de la production, car celui-ci ne pourrait pas faire plus de mal aux pays-producteurs. Il a fait remarquer dans cet entretien que la majorité des membres de l’Opep produisent déjà à plein régime et ne peuvent plus augmenter leur rendement ni leurs parts de marché.

« Ils ressentent déjà la douleur. Pourquoi chercheraient-ils à l’aggraver s’ils peuvent l’éviter ? La plupart des producteurs de pétrole ont déjà atteint leur niveau maximum et un gel de production ne coûtera pas beaucoup », estime-t-il.

L’ex-ministre de l’Energie, soupçonné de corruption avec plusieurs de ses prochesdans plusieurs scandales, dont Sonatrach I et II, a rajouté que le « marché mondial de pétrole pourrait réagir négativement » dans le cas où les participants à cette réunion n’aboutissent pas à un accord.

LG Algérie

Il a aussi affirmé que l’Iran ne devrait pas refuser une fois de plus un gel de la production car ce producteur a également atteint son plein régime depuis la levée des sanctions.

Chakib Khelil insiste dans son entretien à Bloomberg sur un gel, qualifiant d’ »improbable » la possibilité que les pays-membres de l’Opep baissent leur offre. Il a expliqué que la stratégie de cette organisation d’absorber le surplus de pétrole en faisant pression sur les producteurs non-membres peut éventuellement réussir ».

« Ils ne participeront pas à cette rencontre pour une réduction », dit-il, « ils vont continuer à défendre leur stratégie et leurs parts de marché, qui sera rééquilibré l’année prochaine ».

Vendredi, Noureddine Boutarfa prévoyait lui aussi une « solution positive » à l’issue de cette rencontre. « Nous allons tout faire pour réussir (cette réunion). Nous n’envisageons pas un scénario négatif. Nous devons, dans tous les cas de figure, sortir avec une solution positive », soutenait-il.

« Nous n’allons pas sortir à la fin pour dire que la réunion d’Alger a été un échec », avançait le même responsable.

S’agissant des pays producteurs non-Opep, notamment la Russie, le ministre assure que ce pays « est d’accord » pour rejoindre un éventuel accord afin de stabiliser le marché. L’information a vite donné lieu vendredi à des spéculations à Londres, où le Brent atteignait près de 47 dollars.