Chakib Khelil mal servi…

Chakib Khelil mal servi…

Chakib.jpgChakib Khelil qui tente depuis son retour au pays d’obtenir la baraka des zaouïas pour se laver de tous les soupçons de corruption qui pèsent sur lui dans les scandales de Sonatrach est manifestement mal servi.

Alors que sa campagne d’explication dans les quatre coins du pays, entrecoupée par des plateaux télé, semblait donner un peu de crédit à ses plaidoiries, le voilà rattrapé par les affaires de son épouse qui le mettent dans une position pour le moins inconfortable.

En effet, les documents des Panama Papers précisent bien que son épouse, Najat Arafat, a fait appel au cabinet d’avocats Mossack Fonseca pour créer, en 2005, la Carnelian Group Inc et la Parkford Consulting Inc. Mme Khelil a chargé la société fiduciaire suisse Multi Group Finance de créer et de gérer les deux sociétés offshores. Mais à partir de 2007, ces deux sociétés offshores ont été confiées au sulfureux Omar Habour, dont le nom résonne très mal dans le scandale de Sonatrach, via l’avocat d’affaire Mossack Fonseca.

Selon Le Desk, le site marocain d’information, Multi Group Finance a joué un rôle central dans le placement des avoirs acquis par le couple Khelil, Omar Habour et surtout Farid Bedjaoui. Il s’agit clairement d’un cheveu qui tombe de manière imprévue sur la soupe de l’ex ministre de l’énergie, qui voit le nom de sa femme cité par les algériens qui ont planqué leur argent dans les paradis fiscaux.

Chakib Khelil, qui ne cesse de soutenir qu’il n y a aucune preuve qu’il a volé ou détourné l’argent des algériens, semble pris en flagrant délit à travers son épouse. Il ne pourra pas en effet dire qu’il n’est pas au courant des affaires de sa propre femme.

Les affaires de son épouse

Au-delà des détails sulfureux de cette affaire, encore une, l’ex ministre de l’énergie qui veut se tailler un consume de «présidentiable», en se permettant même de snober les chefs des deux partis au pouvoir, Amar Saâdani et Ahmed Ouyahia, se retrouve dans de beaux draps.

S’il est vrai qu’il n’existe aucun dossier Khelil chez la justice algérienne bien qu’elle ait bel et bien émis un mandat d’arrêt international contre lui en août 2013, les révélations des «Panamas papers» sur les acquisitions de son épouse, constituent un cinglant retour de flammes.

Cette affaire, sous réserve qu’elle soit bien élucidée, va le disqualifier politiquement et donnera du grain à moudre à ces chouyoukh des zaouïas qui refusent de l’accueillir. L’homme reste à ce jour énigmatique se contentant de soutenir qu’il n’a rien à se reprocher. Mais il se garde bien d’accuser le DRS d’avoir fomenté une cabale contre lui. «Je n’ai aucune preuve !», se contente-il de répondre à ceux qui l’interrogent s’il va déposer plainte après avoir été trainé dans la boue. Il y a en tous cas, une vérité qui se cache quelque part et que Chakib Khelil refuse de dire aux algériens. Mais au train où vont les choses ce sera à ses risques et périls.