Le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, était hier dans la wilaya de Tizi Ouzou pour s’enquérir de l’état d’avancement des opérations de rénovation et de modernisation des stations Naftal.
Cette société, créée en 1981, connaît une mise à niveau de ses services et de ses équipements depuis plus d’une année.
A ce sujet, selon les propos des responsables de la société, Naftal a une capacité de sortie qui dépasse les plus grands pays consommateurs de carburant.
La moyenne de sortie des stations en Algérie est de 15m3/jour alors qu’en Europe il n’est que de 8m3/jour.
Cette visite était également l’occasion pour s’enquérir de l’état d’avancement des projets d’amélioration lancés par le président de la République en direction de la population de la région.
Concernant ceux gérés par son département, le ministre a écouté un minutieux exposé de la situation présentée par les responsables de la wilaya.
L’alimentation en gaz de ville a atteint la barre des 40% mais elle demeure encore en deçà des attentes.
La pénétration des foyers qui était en 1999 de 9,7% devra atteindre en 2013 les 60% avec une enveloppe financière de l 500 millions de dinars.
Cependant, les retards accusés dans la réalisation de cet ambitieux programme sont dus, selon les responsables de la wilaya, aux difficultés du relief mais encore plus aux oppositions des villages.
A Larbaâ Naït Iraten, à Iferhounen, à Tizi Netletta et Béni Douala, l’alimentation des populations en gaz de ville bute sur l’opposition de certains comités de village qui refusent de voir passer les conduites sur leurs terres.
Ce point fera dire au ministre que l’on ne peut pas faire passer un gazoduc en plein air.
Les citoyens devront comprendre qu’il est de leur intérêt d’aider et non de s’opposer à des projets de développement de leurs communes.
Mais, hélas, toujours selon les responsables du projet il y a à présent des plates-formes et des constructions sur les tracés des réseaux d’alimentation.
En réponse à une question sur les solutions prévues pour ce problème causé par des citoyens qui s’opposent bizarrement à des projets de leur propre développement, le ministre dira que c’est un problème de communication.
Selon lui, les populations devront comprendre que le gaz de ville est moins dangereux que le gaz servi en bouteille.
Il touchera un autre point très important également, à savoir les zones d’activités qui sont toujours inopérantes.
Le gaz de ville est l’un des motifs principaux de la stagnation. Lors du point de presse qu’il a tenu à l’issue de sa visite, Chakib Khelil a rappelé l’importance de l’énergie dans le développement de la wilaya.
Les richesses contenues dans le sous-sol de la région devront être exploitées avec technicité pour qu’elles puissent jouer ce rôle dans le développement local.
Enfin, il convient de signaler un point d’une importance capitale concernant l’opposition des citoyens: les élus qui sont les plus proches d’eux n’ont pas joué leur rôle dans la recherche de solutions à cette situation. Pourtant…