L’ancien ministre de l’Energie algérien, le « revenant » Chakib Khellil, n’a pas apparemment le temps de soupirer de sa réhabilitation et de son retour en Algérie.
Ses ennuis avec les affaires de corruption dont il est cité sont loin de connaître leur épilogue. Un journal Italien, « La Republica » a publié hier un article détaillé sur l’affaire Saipem et Chakib Khellil est cité nommément par la justice de ce pays de l’Union européenne. Le juge Alessandra Clemnte a programmé d’ailleurs une audience pour le 13 mai de cette année au tribunal de Milan pour mettre toute ma lumière sur cette affaire de corruption.
La juge en question indique clairement que Chakib Khellil a touché des pots-de-vin pour faire bénéficier la compagnie pétrolière Saipem de marchés en Algérie, selon toujours le même journal.
Une somme de pas moins de 198 millions de dollars auraient été empochée comme pots-de-vin par Chakib Khellil en tant que ministre de l’Energie à l’époque. La filiale d’Eni (Saipem), a précisé le journaliste Carlotta Scozzari, avait versé en effet les 198 millions de dollars « au ministre italien, puis envoyés au ministre algérien de l’Energie Chekib Khelil et son entourage ».
Objectif ? « Obtenir sept grands contrats pétroliers d’une valeur de plus de 8 milliards d’euros ». Si la justice italienne va jusqu’au bout de sa procédure, on peut avancer que Chakib Khellil est dans des sales draps puisqu’il est cité pour la première fois dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre.
En Italie, Chakib Khellil ne pourra pas trouver un bouc-émissaire comme en Algérie. Ni d’ailleurs des protecteurs en haut lieu. En d’autres termes personne ne pourra le disculper ni le réhabiliter une fois confronté à des prouves de la justice Italienne.
Abdenour Igoudjil