Le journaliste Farid Alilat du Jeune Afrique révèle que Chakib Khelil a tenté d’obtenir l’aide du colonel Amar Benaouda, lors d’une visite à Annaba au mois d’avril. « Je souhaite être candidat à l’élection présidentielle. Aidez-moi… », avait alors lancé Khelil à l’officier de l’Armée de libération nationale.
« Manifestement surpris par cette démarche, le maître des lieux, aussi madré que rompu aux arcanes du pouvoir, décline l’invite avec la ruse des vieux briscards : ’’Oh, vous savez, moi, maintenant, je m’occupe plutôt d’écrire l’histoire de la révolution’’ », rapporte le magazine.
Plus loin dans l’article, on peut lire« Chakib Khelil sollicitant la bénédiction du maquisard Amar Benaouda, voilà qui relève d’un évident calcul politique. À 91 ans, le colonel est le dernier des chefs historiques de la guerre de libération. Au début des années 1980, il avait présidé la commission de discipline du FLN chargée de réunir les preuves permettant de poursuivre en justice plusieurs apparatchiks, dont un certain Abdelaziz Bouteflika, chef de la diplomatie sous les présidents Ben Bella et Boumediene. Condamné en 1983 par la Cour des comptes pour mauvaise gestion des comptes secrets du ministère des Affaires étrangères, Bouteflika sera réhabilité plus tard et réintégré au sein du FLN ».
Le journaliste précise tout de même que Chakib Khelil s’engage avec un sérieux handicap puisqu’il ne répond pas aux nouvelles dispositions constitutionnelles qui imposent au candidat de justifier d’une résidence exclusive en Algérie durant les dix dernières années, ni même à l’obligation faite au conjoint d’être de nationalité algérienne.