Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), a affirmé mercredi 13 septembre que le nouveau code de l’information constitue « une consécration » de la liberté d’expression et d’information en Algérie.
Pour ce conseiller spécial de Bouteflika, qui intervenait sur les ondes de la Radio nationale, le nouveau texte adopté en Conseil des ministres ne contient pas de sanctions à l’encontre des journalistes ni de peine d’emprisonnement. Ce que ne dit pas Belkhadem est que ce texte organique consacre de fortes amendes et énonce « des principes découlant de règles universelles de droit et de nos valeurs nationales ».
Thuriféraire, Belkhadem a également salué l’ouverture du champ audiovisuel. « Un bond qualitatif dans l’histoire de la liberté d’expression en Algérie », a-t-il ajouté.
En perspective de la présentation du texte au parlement, le SG du FLN a exprimé le soutien de son parti à la décision de Bouteflika de libérer l’audiovisuel à la concurrence du privé. Le projet de loi sur l’audiovisuel introduit, dira-t-il, des amendements « susceptibles de préserver l’unité du territoire national et la référence civilisationnelles du peuple algérien ».
L’invité de la radio s’est cru bon de suggérer quelques conseils de bonnes conduite aux futurs investisseurs, en prévenant contre « l’utilisation des chaînes privées pour porter atteinte à la vie privée et à la dignité du citoyen », insistant sur la différence entre la diffusion de l’information, son analyse et la diffamation.
En vertu du nouveau projet de loi, celui-ci permettra aux télévisions privées et aux radios libres d’émettre, une première depuis l’indépendance du pays en 1962. Les professionnels, exclus de l’élaboration du projet en question, restent circonspects, en s’interrogeant sur la volonté réelle du régime à s’ouvrir.
Concernant la loi électorale, Belkhadem dit souhaiter que le texte puisse aboutir à la consécration d’élections « régulières et transparentes qui respectent la volonté des électeurs ».