Disparu de la scène médiatique depuis un certain temps, le milieu de terrain, Chadli Amri, qu’on a contacté, hier après-midi, par téléphone, nous a expliqué les raisons de son retour tardif à l’entraînement collectif, lui qui s’était, rappelons-le, sérieusement blessé au tibia il y a tout juste un an. On en a profité pour lui demander son avis sur le parcours des Verts en Afrique du Sud.
Tout d’abord, quelles sont vos nouvelles ?
A l’heure actuelle, je suis un programme de remise en forme, en attendant de retrouver le groupe. J’ai enlevé les broches récemment, et pour le moment, je m’entraîne en solo. El Hamdoulilah, je récupère bien, et dans peu de temps, je devrais retrouver la compétition.
Votre rééducation a pris plus de temps que prévu. Pourquoi ?
N’oubliez pas que j’ai eu une blessure très grave, qui a nécessité plusieurs mois d’indisponibilité. Certes, je devais revenir plus tôt, mais voilà que les médecins ne m’ont pas donné le feu vert. Pour le moment, j’accentue mes efforts sur le travail musculaire et je fais de la course, en attendant de reprendre l’entraînement collectif.
Justement, votre retour à l’entraînement collectif est prévu pour quand ?
Certainement à la fin du mois, ou au maximum, durant la première semaine de mars. Je veux surtout prendre mon temps pour éviter toute mauvaise rechute.
Vous êtes toujours à Kaiserslautern…
Oui, évidemment. Je suis sous contrat avec ce club, et quand j’aurais bien récupéré de cette blessure, je pourrais prétendre rejouer à nouveau en championnat.
Avez-vous suivi le parcours de l’EN à la CAN ?
Oui, bien entendu.
Comment qualifieriez-vous le bilan des Verts ?
Il est clair qu’on a été déçus par l’élimination. Toutefois, on a vu que l’équipe a produit du beau jeu et a maîtrisé parfaitement son sujet. Malheureusement, elle a manqué cette réussite devant. On aurait sans doute mérité un meilleur résultat.
Qu’est-ce qui a manqué, selon vous, à cette EN pour sortir de ce premier tour ?
Un peu plus d’efficacité et de chance aussi, notamment lors des deux premiers matches face à la Tunisie et le Togo. Cela dit, c’est ça le football. Il faut continuer à travailler et ne pas tout remettre en cause.
Qu’en pensez-vous de la décision du président de la FAF, qui a renouvelé sa confiance à Vahid Halilhodzic ?
Je pense que c’est la bonne décision. Halilhodzic a réalisé un excellent travail et il est normal qu’on lui accorde davantage de temps. A mon avis, l’équipe a beaucoup progressé et il faut préserver cette sérénité pour avancer. Aussi, n’oublions pas qu’il y a un match qui se jouera très prochainement face au Bénin, et il est important de préserver cette stabilité.
Cette équipe sera-t-elle en mesure de se qualifier au Mondial, d’après-vous ?
On a vu lors de cette CAN que l’équipe avait du talent et qu’il suffisait de peu chose pour qu’elle fasse un grand tournoi. A mon avis, ce groupe peut montrer un visage plus conquérant durant les prochaines éliminatoires au Mondial et réaliser l’objectif assigné.
Etes-vous en contact avec certains joueurs de la sélection actuelle ?
Non, pas vraiment.
Hâte de revenir en sélection ?
Bien sûr que j’ai hâte de revenir en sélection, mais avant cela, je dois d’abord retrouver ma forme et enchaîner les rencontres avec mon club, par la suite, on verra. Dans le football, tout va très vite.
