Cevital investira 2,8 mln d’euros pour Oxxo en 2014, en gardant un œil sur Fagor-Brandt

Cevital investira 2,8 mln d’euros pour Oxxo en 2014, en gardant un œil sur Fagor-Brandt

Le déploiement de Cevital en France et en Europe se poursuit. Après Oxxo, leader français des portes et fenêtres en PVC, et l’usine d’aluminium espagnole d’Alas, voici que le nom de Cevital revient avec insistance ces dernières heures pour la reprise des quatre usines françaises de FagorBrandt, le fabricant espagnol d’électroménager.

Le groupe algérien Cevital, qui a racheté le numéro un français des portes et fenêtres en PVC, Oxxo, va investir 2,8 millions d’euros sur 2014 pour mener un programme de développement ambitieux. C’est ce qu’a annoncé le Directeur général de l’usine située en Saône et Loire, Frédéric Peyrin, dans un entretien paru jeudi 16 janvier dans le Journal de Saône et Loire (JSL). « Nous avons décidé, avec l’actionnaire (Cevital, Ndlr), d’investir 2,8 millions d’euros sur 2014 pour transformer l’organisation industrielle, changer le concept des lignes d’assemblage. […] L’investissement veut servir également à gagner en productivité, diminuer le taux de rebut et de chutes, améliorer la qualité du produit et les conditions de travail », précise le responsable, soulignant que le principal objectif de l’entreprise va être le ‘‘projet PVC’’. « C’est un projet qui démarre ce mois et qui devrait être opérationnel en septembre, avec l’intégration des nouvelles machines qui devraient être commandées d’ici février. Nous dépenserons également 220 000 euros pour former les collaborateurs, aussi bien de l’usine, du siège, que des agences », ajoute le DG d’Oxxo.

Cap sur la gamme aluminium

Le projet « alu » va démarrer également dans sa conception, selon Frédéric Peyrin. « Comme nos principaux concurrents nationaux et régionaux, on se doit donc d’avoir une gamme aluminium. Nous profiterons du dernier investissement de Cevital, qui a racheté l’Espagnol Alas en octobre dernier (pour 8,5 millions d’euros, Ndlr), qui va nous fournir les profilés qui nous permettrons d’assembler et de découper les fenêtres chez nous. Ils seront nos fournisseurs dès début 2015 », précise-t-il.

A propos de l’évolution financière d’Oxxo depuis sa reprise par le groupe d’Issaad Rebrab, M. Peyrin a indiqué que l’entreprise a terminé une première période budgétaire qui s’est étendue du 1er juin au 31 décembre. « J’attends les résultats définitifs mais je pense qu’on sera à peu près à +15 % par rapport à l’objectif qu’on s’était fixé avec l’actionnaire dans le business plan de reprise en termes de chiffre d’affaires », selon le responsable. D’après lui, l’entreprise devrait diviser la perte qui était attendue par deux, et qui serait aux environs d’1 à 1,2 million, non compte tenu des provisions. « Ce qui est déjà un bel effort », a-t-il dit. Le Tribunal de Commerce de Mâcon (Saône et Loire) a autorisé, le 31 mai 2013, le groupe Cevital à acquérir l’activité et les principaux actifs d’exploitation de la société Oxxo dans le cadre d’un plan de cession. L’opération a permis le maintien de 288 emplois au sein de l’entreprise.

Cevital pressenti pour la reprise de FagorBrandt

Par ailleurs, le groupe Cevital est bien parti pour reprendre les quatre usines françaises de FagorBrandt, le fabricant espagnol d’électroménager, selon le site Usine Nouvelle. A en croire ce journal, le nom de Cevital revient avec insistance à 24 heures de l’annonce du repreneur prévue demain vendredi. La branche française du fabricant espagnol d’électroménager a déposé le bilan le 30 octobre dernier. Le facteur lié à la préservation des emplois pèsera de tout son poids dans le choix du repreneur. Issaad Rebrab tentera de sauver les 1 870 personnes employées de FagorBrandt dans l’Hexagone. On ignore pour l’heure les détails de l’offre du groupe algérien, notamment s’il compte préserver une partie ou la totalité des emplois, comme cela a été le cas pour le rachat d’Oxxo. L’offre de Rebrab de conserver 288 des 412 emplois de l’entreprise a fait pencher la balance en sa faveur dans le choix final. Les quatre usines de FagorBrandt, à Orléans (Loire, 530 salariés), Vendôme (Loir-et-Cher, 230 salariés), La Roche sur Yon (Vendée, 343 salariés) et Aizenay (Vendée, 103 salariés) sont au ralenti depuis novembre, malgré une reprise d’activité. Le chômage partiel a été prolongé sur tous les sites jusqu’à mi-mars.