Ceux qui tirent les ficelles du marché informel des voitures des Castors narguent l’autorité de l’Etat Un non-droit dans un Etat de droit…

Ceux qui tirent les ficelles du marché informel des voitures des Castors narguent l’autorité de l’Etat Un non-droit dans un Etat de droit…

L’autorité de l’Etat est-elle devenue fragile au point de rester impuissante devant les graves infractions constatées chaque jour ?

C’est la question que se posent de nombreux citoyens qui n’arrivent pas à croire en leurs yeux en constatant que le marché informel des voitures est revenu s’installer comme au bon vieux temps. Les vendeurs donnent même l’impression d’agir en terrain conquis devant des policiers qui laissent faire. Un habitant du quartier affirme qu’il ne croit pas ses yeux.

«Des policiers circulaient impassibles, saluant au passage les vendeurs qui ne semblent nullement dérangés par leur présence. J’ai même vu le camion grue qui est censé déplacer les véhicules en infraction vers la fourrière et qui semble n’avoir aucun effet dissuasif sur eux. Les vendeurs donnent l’impression d’agir en terrain conquis», dira-t-il.

En effet, de nombreux habitants du quartier qui cultivaient de gros espoirs depuis l’annonce de l’ouverture d’un marché de voitures à El-Kerma ont vite déchanté. Le marché des Castors a la peau dure et ceux qui le protègent donnent l’impression d’avoir le bras long au point de narguer aussi bien les habitants que l’autorité publique.

Il y’a moins d’un mois, le wali avait affirmé que l’ouverture du marché d’El-Kerma signifiait la mort du marché informel des Castors. On est tenté de dire que le premier responsable de l’exécutif est trahi par ceux qui lui adressent des rapports positifs, alors que sur le terrain, la réalité est tout autre.

Comment lutter contre la corruption quand on n’arrive même pas à interdire la tenue d’un marché informel contre le lequel, le discours officiel a engagé une guerre sans merci ? Comment garantir la primauté à la force publique, quand de simples vendeurs à la sauvette dictent leur loi ?

Comment apprendre à nos enfants que la légalité est le suprême rempart devant l’anarchie quand on voit comment les assurances des responsables de la ville ont fondu comme une peau de chagrin ?

Les pouvoirs publics, dans leur volonté de garantir la légalité à un marché qui échappe à tout contrôle, ont cru bien faire en créant un marché public des voitures d’occasion. Cet espace devait générer des dividendes à la collectivité, créer de l’emploi et surtout garantir de la transparence à ce secteur.

Malheureusement, la quiétude des habitants des Castors est le dernier des soucis de ceux qui ont décrété que le marché des voitures d’occasions ne bougera pas et que ceux qui l’ont décrété persona non grata se trompent lourdement.

Ils ont décidé de n’en faire qu’à leur tête, au point de narguer l’autorité de l’Etat et de continuer à menacer l’ordre et la sécurité des humbles habitants du quartier qui assistent, impuissants à la création d’un espace de non droit dans un Etat de droit.

M. le wali, ceux qui vous assurent que le marché informel des voitures d’occasions des Castors a été démantelé ne sont que des menteurs. Le marché se tient chaque jour, comme au bon vieux temps sous le regard impassible d’agents de police affectés sur les lieux pour faire respecter son interdiction.

Nazym B.