Ceux qui expirent en novembre 2015 ne seront pas éligibles au visa en juin, Un nouveau pic sur la demande du passeport biométrique est attendu

Ceux qui expirent en novembre 2015 ne seront pas éligibles au visa en juin, Un nouveau pic sur la demande du passeport biométrique est attendu
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Avec un passeport valable jusqu’au 23 novembre 2015, un Algérien ne pourra pas postuler à un visa d’entrée en France, en Arabie saoudite, en Turquie, à Dubaï… à partir du mois de juin.

Le mois de mai prochain sera dur aussi bien pour les citoyens que pour les démembrements extérieurs du ministère de l’Intérieur. Tous les indicateurs avertissent que la demande du passeport biométrique atteindra un pic qui pourra dépasser, de loin, celui constaté lors du dernier trimestre de l’année écoulée.

En effet, la validité d’une grande partie des passeports, dont certains ont été établis récemment, soit au mois de mai 2014, arrivera à terme le 24 novembre de cette année 2015.

Du coup, ce type de passeport qui sera introduit aux services consulaires des pays d’accueil pour un visa d’entrée à partir du 23 juin 2015 ne sera plus valable. Cela découle du fait que tous les services consulaires du monde entier exigent, pour la procédure de demande du visa, des documents de voyage valables 6 mois à compter de la date présumée d’entrée sur le territoire.                                                                                                Ainsi, avec un passeport valable jusqu’au 23 novembre 2015, un Algérien ne pourra pas postuler à un visa d’entrée en France, en Arabie saoudite, en Turquie, à Dubaï… à partir du mois de juin. Quand on sait que la saison estivale est celle des grandes sorties du territoire national, on peut déjà imaginer la situation difficilement gérable qui s’annonce à nos portes.

LG Algérie

À cause de ces données, la première quinzaine du mois de mai sera marquée par un goulot d’étranglement qui risque de dépasser en ampleur celui du mois de décembre de l’année dernière avec plus de désagréments pour le citoyen. Ici, ce ne sera pas un gain de 4 000 DA par passeport qui est recherché, mais carrément le droit aux vacances pour les uns et l’opportunité de réaliser un rituel religieux, la omra, pour les autres. Seule une anticipation de cette crise, en mettant à profit le calme relatif sur la demande des passeports constaté ces jours-ci, est à même d’amortir ses effets négatifs et désolants pour toutes les parties. Pour les voyagistes et agents des services de daïra contactés, au moins deux pistes de gestion de cette contrainte majeure s’invitent et elles peuvent être retenues séparément ou ensemble.

Pour la première, il se trouve que l’essentiel de ces passeports classiques ont été établis à partir de 2010 et selon la démarche biométrique. Les porteurs ont déjà accompli les formalités relatives aux photos et empreintes digitales.

Les titres “classiques” dont ils disposent, à ce jour, leur ont été attribués à titre provisoire. L’idée, sauf si les données recueillies n’ont pas été archivées dans les meilleures conditions, est que les services centraux du ministère de l’Intérieur procèdent automatiquement au tirage des passeports biométriques en question.

Il reste à régler la question du droit de timbre, mais là aussi, l’État peut en assumer la responsabilité car le citoyen n’est pour rien s’il est obligé en l’espace d’une année, pour certains, de solliciter deux fois le passeport et de s’acquitter des redevances à deux reprises, Pour la seconde, il serait tout indiqué d’autoriser, dès ce mois de mars et ne pas attendre le mois de mai comme le suggèrent actuellement les directives du ministère de l’Intérieur, le renouvellement des passeports pour les détenteurs des titres dont la date d’expiration est fixée au 23 novembre 2105. Une mesure qui fera étaler la période de forte demande annoncée sur deux mois et demi au lieu d’un seul mois. Avec cette démarche, ce sont surtout les candidats au petit pèlerinage qui seront avantagés.

Pour porter ses fruits, cette souplesse doit être accompagnée par plus de rigueur dans les suites données aux demandeurs de passeport qui traînent le pas à venir les récupérer au sein des services de daïra et des services consulaires. En effet, un travail de communication s’impose afin d’informer le citoyen sur les pénalités qu’il endossera, s’il ne récupère pas son titre dans les 6 mois qui suivent son établissement. Un travail sera mené pour expliquer, aussi, que les titres valides jusqu’au 23 novembre 2015 sont valables pour les sorties en Tunisie et au Maroc durant cet été.

Cette autre crise sur le passeport biométrique s’annonce pour nous rappeler, encore une fois, que l’État doit faire dans l’anticipation et la prévention. Toutefois, cette fois-ci, la confiance est de mise car la conjoncture n’est plus celle d’il y a quelques années avec une meilleure disponibilité des services centraux du ministère de l’Intérieur à lutter contre la bureaucratie et à faciliter le quotidien des citoyens, pour ce qui est des documents administratifs.

M. K.