Cette organisation terroriste entend faire du chantage à l’Algérie,Le Mujao n’a rien appris de Tiguentourine

Cette organisation terroriste entend faire du chantage à l’Algérie,Le Mujao n’a rien appris de Tiguentourine
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L’Algérie ne fait aucune, absolument aucune, concession aux terroristes

Par pure bêtise, par imprudence ou par provocation, le Mujao entend échanger un otage contre trois de ses acolytes en détention en Algérie!

Le Mujao, cette organisation terroriste, présumée une dissidence d’Al Qaîda au Maghreb islamique, née à l’ombre de la guerre déclenchée contre la Libye, n’a apparemment rien appris de Tiguentourine: l’Algérie ne fait aucune, absolument aucune, concession aux terroristes. Sur cette question, l’Algérie qui a initié le principe de la criminalisation du payement des rançons, est intransigeante: pas de négociation et pas de paiement de rançon. Par pure bêtise, par imprudence ou par provocation, le Mujao entend échanger un otage contre trois de ses acolytes en détention en Algérie! Autrement dit, l’une des victimes détenues sera exécutée. Etonnante menace du Mujao qui ne doit certainement pas ignorer que les autorités algériennes ne négocient pas avec les terroristes, un principe dont elle est l’initiatrice au même titre que le principe relatif au refus du payement de la rançon.

A quoi joue le Mujao? Comment définir cette sortie? Et à quelles fins? Des stratèges bien avertis soulignent que cette organisation est dans une impasse, notamment depuis l’intervention de l’armée française au Mali. La nébuleuse dont la plupart de ses éléments ont fui vers la Mauritanie, n’est pas en position de force pour exiger quoi que ce soit, n’est pas en mesure de s’imposer comme une force rivale à d’autres groupes armés, d’où cette tentative de diversion.

D’ailleurs, estiment les mêmes observateurs, le Mujao ne sait plus quoi faire avec les otages. Il tente de susciter de l’intérêt, tout en sachant que l’Algérie ne s’inclinera devant aucun chantage. Ce communiqué donc signé par le porte-parole de cette organisation, Abou Walid Sahraoui, exigeant la libération de trois terroristes contre un des otages sous peine de l’exécuter, ne risque pas d’obtenir satisfaction, encore moins en formulant des menaces.

Loin de comprendre le message de l’Armée nationale populaire lors de l’assaut donné contre la prise d’otages de Tiguentourine, qui s’est soldé par l’élimination de tout le groupe terroriste, de saisir le message du G8 ayant conclu leur réunion par l’adoption du décret relatif au non-versement de la rançon et le refus de négocier avec les terroristes dont l’Algérie a été à l’origine et de concevoir le discours du président américain Barack Obama quand il avait souligné clairement que le chantage des terroriste est révolu, ce mouvement se donne, a priori, de l’importance en ignorant les nouvelles donnes de la lutte antiterroriste. Le Mujao avait déjà tenté de marchander la vie des otages en juillet 2012, soit trois mois après l’enlèvement de sept diplomates algériens, en réclamant 15 millions d’euros et la libération de «moudjahidine» selon leur appellation.

Pour exercer plus de pression sur les autorités algériennes, cette organisation prétend avoir exécuté l’un des otages en juin 2012, cependant, cette information n’a jamais été certifiée par l’Algérie ayant confirmé, il y a une vingtaine de jours, par le biais du ministre des Affaires étrangère, Mourad Medelci être en possession d’informations selon lesquelles les otages algériens sont en situation rassurante.

Le Mujao, croit-on savoir, cherche à brouiller cette piste pour désorienter les tentatives de libération des otages. C’est ce même mouvement qui avait été à l’origine de deux attaques kamikazes, en Algérie, à Tamanrasset et à Ouargla, contre deux infrastructures de la Gendarmerie nationale, qui fort heureusement n’avaient occasionné qu’un nombre limité de blessés.

En promettant de revenir à la charge, ce groupe n’a que ce moyen pour attirer l’attention et exercer une pression pour sortir de l’impasse où il se trouve depuis novembre 2012, quand un certain Bilal Hicham, l’une des plus importantes figures de ce mouvement avait dénoncé le Mujao en annonçant sa dissidence et notamment depuis la neutralisation, en début de l’année, de l’un de ses leaders Omar Ould Hamada. Plusieurs d’entre ses éléments ont été abattus lors des raids de l’armée française.