L’émir de la sériat de Takhoukht Si Mohamed Ouramdhane alias El Khechkhache a réussi à s’échapper des mains des services de sécurité qui lui ont tendu une embuscade mardi soir dans la ville de Beni Aissi.
En effet selon des sources sécuritaires contactées par Algérie-Plus, les forces combinées des éléments de l’armée nationale et ceux de la brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) ont agi mardi dans l’après midi sur la base de renseignements faisant état de la présence d’un groupe armé (photo d’archives), dont l’émir El Khechkkache, qui serait probablement venu se ravitailler.
Toujours selon les mêmes sources, ce chef de l’ex-GSPC devenu AQMI a été signalé dans sa région natale depuis quelques jours déjà avant que les services sécurité ne lui montent le guet-apens de mardi soir. Un accrochage bref et violent s’en est suivi et la présence des civils dans la zone a rendu un peu difficile l’intervention des forces de sécurité dans le but de neutraliser cet émir et deux de ses ses acolytes. D’ailleurs un civil a été blessé lors de l’échange de tirs entre le groupe d’ El Khechkhache et les forces combinées.
Planificateur des attentats suicide
Natif de la région, Si Mohamed Ouramdhane connaît parfaitement la topographie de la région de Beni Aissi d’où ses agissements en « maître » des lieux depuis qu’il a rallié les groupes armés dès le début de l’année 1992 à l’âge de 25 ans alors qu’aujourd’hui il est âgé d’une quarantaine d’années. Il est considéré comme le planificateur de l’attentat suicide contre une unité de la gendarmerie et la caserne de la garde communale de Beni Aissi perpétrée le 25 juillet 2010 comme il est impliqué dans les nombreuses attaques contre les forces de sécurité dans la zone s’étalant de Beni Aissi jusqu’à Takhoukht.
Beni Aissi base arrière de l’AQMI
Et il n’est pas écarté qu’il soit aussi l’instigateur du dernier attentat suicide contre la première sûreté urbaine de Tizi Ouzou de dimanche dernier d’autant plus que le véhicule utilisé par le kamikaze a été volé dans la zone où il « règne » en émir. Ces dernières années il n’a pas cessé de multiplier les attaques contre les forces de sécurité et les kidnappings de commerçants dans cette région et le groupe qu’il dirige reste de loin le plus actif. Sa zone détient d’ailleurs la palme du plus grand nombre d’enlèvements. Et ses manifestations spectaculaires sont menées dans le sillage de la guerre de succession à la tête de la zone II de l’ex-GSPC selon des témoignages recueillis auprès de nouveaux repentis.Il a fait de Beni Aissi une véritable base arrière de l’AQMI.