C’était le 4 janvier 1998, les massacres de Relizane (Partie 2)

C’était le 4 janvier 1998, les massacres de Relizane (Partie 2)

Quelques jours auparavant, à savoir le 30 décembre 1997, la  wilaya de Relizane avait était le théatre d’un terrible massacre. Le 4 janvier, la région est de nouveau prise pour cible par des assaillants, ce sont précisément les communes de Had Chekala, Ramka et Ain Tarik qui furent rasées pendant cette nuit.

Le lendemain aucun chiffre n’a été communiqué, de façon officielle le bilan été de 117 morts, mais les médias en comptent plus de 300 morts. Suite à cette terrifiante tragédie, les massacres se poursuivent le lendemain, dans le hameau de Sidi Maâmar, où 62 personnes tombent sous les haches et les sabres des tueurs.

L’horreur domine la région, des corps décapités, déchiquetés, en partie brûlés des maisons saccagées et incendiées ; animaux saignés, vergers dévastés, arbres brûlés. Les rescapés se retrouvent dans l’obligation d’ensevelir dans l’urgence leurs morts, dans des fosses communes et de fuir cet enfer.

Ainsi, les famille abandonnent leurs chaumières, en emportant avec elles ce qu’elles peuvent. Et en essayant de retrouver un refuge chez leurs parents, ou en déplaçant vers la périphérie dans les grandes agglomérations.

Aucune enquête n’a été établie par les autorités; dix ans après la Cour pénale de Relizane informe que cinq accusés, jugés par contumace, étaient membres du groupe Al-Ahoual dirigé par Antar Zouabri. Ils seront ainsi condamnés à mort en octobre 2009.

En 2006, le chef du gouvernement au moment de ces massacres Ahmed Ouyahia, déclare que le massacre de Ramka et Had Chekala aurait causé 1 000 victimes, un chiffre qui est nettement supérieur à celui annoncé au moment des faits: « Nous avons caché la vérité, parce qu’on ne dirige pas une bataille en sonnant le clairon de la défaite. Ceux qui faisaient les massacres collectifs ne le faisaient pas pour massacrer, mais pour faire lever la communauté internationale contre nous », énonce Ahmed Ouyahia. D’après le journal el-Khabar, le bilan des victimes des trois jours de massacres se situerait au minimum à 1 400.