Cet examen fait toujours battre les cœurs: Le bac n’a rien perdu de sa splendeur

Cet examen fait toujours battre les cœurs: Le bac n’a rien perdu de sa splendeur

Il y a plus de 50 ans que cet examen dégage la même ferveur et les mêmes battements de coeur des candidats et de leurs familles.

En témoigne, le stress, l’appréhension et le même rituel aussi bien chez les candidats que leurs parents. C’est dire que le bac est toujours ce diplôme indispensable pour accéder à l’enseignement supérieur. Instauré par décret organique du 17 mars 1808, le baccalauréat a été institué en Algérie par décret 63-495 du 31 décembre 1963. 50 ans après son instauration, le baccalauréat n’a jamais cessé de faire battre les coeurs, un état d’âme qui fait toute sa splendeur. Un constat fait au premier jour de l’examen, où les candidats à cette épreuve phare de leur cursus scolaire ont manifesté la même ferveur enregistrée des années durant. A Annaba, malgré l’assistance des responsables du secteur et l’accompagnement des parents, les 15.000 candidats, présents hier au premier jour des épreuves du bac avaient la tremblote jusqu’aux os.

Les matières de la matinée, en l’occurrence les mathématiques et la philosophie, deux matières redoutées par respectivement, les littéraires et les scientifiques. Des sujets à la portée, voire même faciles, car issus du programme scolaire. Cela de l’avis de plusieurs futurs bacheliers à la sortie du lycée Moubarek El Mili. Dans l’après-midi, les choses ont commencé à se corser pour le reste des filières et les avis ont divergé sur l’examen.

Les uns le jugeaient facile, d’autres moins facile et certains de beaucoup moins facile. Ici et là, les prédictions et les pronostics ont commencé. «Avons-nous bien travaillé, avec la peur au ventre», les candidats vont se poser durant cinq jours moult questions. Ces dernières s’estomperont à la fin de l’examen pour céder la place à l’impatience des résultats et au doute de la réussite.

Le constat est le même chez les parents. Venus accompagner leurs progénitures qui, pour certaines, passent l’examen pour la première fois, alors que d’autres le repassent. Mais dans les deux cas, les parents sont soumis à la plus forte émotion. Décidément, bon élève, moyen ou faible, les mamans des trois types de candidats se partagent les mêmes sensations: manque de concentration, peur, angoisse et autres préoccupations. Contrairement aux papas qui ne sont pas en reste des inquiétudes, mais plus pudiques, refusent de manifester leurs émotions. Mais au-delà de leur silence et réserve, ce sont aussi des papas soucieux de l’avenir de leurs enfants. Ils vivent eux aussi la même angoisse, les mêmes peur et appréhension que les mamans. En somme, chacun vit l’examen du bac selon son statut. Qu’il soit candidat, mère ou père, l’examen du bac n’a rien perdu de sa splendeur et continue au fil des temps de faire monter l’adrénaline et battre les coeurs comme il y a plus de 50 ans.