Pas besoin de trop s’attarder sur l’enjeu de la rencontre, le coach national Halilhodzic a déjà averti ses troupes : “C’est l’heure de vérité, les gars, c’est maintenant qu’il faut engranger des points si vous voulez aller au Mondial !”.
En effet, la rencontre de cet après-midi face au Bénin à Porto-Novo, pour le compte de la 4e journée des qualifications pour la Coupe du monde, revêt une importance capitale dans la mesure où tout résultat probant maintiendrait les chances de qualification des Verts alors qu’un faux pas les hypothéquerait sérieusement surtout avec la concurrence du Mali, coleader du groupe avec l’Algérie, qui évoluera sur du velours aujourd’hui à Bamako contre le Rwanda.
À une semaine donc d’un autre déplacement au Rwanda, alors que le Mali recevra de nouveau le Bénin, il est impératif que l’EN récolte au moins quatre points de ses deux voyages, histoire de ne pas perdre le contact avec le Mali qui devrait engranger logiquement les six points en attendant la grande finale entre Maliens et Algériens à Blida au début du mois de septembre prochain.
L’idéal serait bien sûr pour les Verts de ramener six points du Bénin et du Rwanda pour faciliter les calculs en perspective justement de ce dernier match des qualifications sachant qu’une seule équipe accédera au dernier tour qualificatif au Mondial. Bref, il ne faut surtout pas trébucher d’emblée à Porto-Novo d’autant plus qu’un match nul ou une victoire éliminerait de facto les Béninois de la course au Mondial et réduirait du coup la lutte à l’Algérie et au Mali. “Nous avons déjà battu le Mali ici au Bénin, alors tout est possible face l’Algérie”, assure le sélectionneur Amoros, pas du tout enclin à abandonner la course.
Pour la sélection algérienne et Halilhodzic, cette confrontation face au Bénin est un véritable test, puisque les Verts restent encore fragiles en dehors de Blida. La sélection nationale, composée de certains joueurs qui découvrent l’Afrique pour la première fois à l’image d’Agouazi, Taïder, Brahimi et Ghilas, n’a bénéficié que de 48h d’adaptation en terre béninoise où ils ont eu une seule séance d’entraînement sur la pelouse du stade principal, Charles-de-Gaulle de Porto-Novo hier à l’heure du match.
Le groupe ne semble pas trop affecté par le climat et le taux élevé d’humidité. Loin de la pression, les Verts se concentrent, loin de l’effervescence béninoise. “Les vrais supporters béninois sont à Porto-Novo”, nous dira un citoyen béninois à Cotonou. L’arbitrage est aussi un élément déterminant pour le coach national dans cette confrontation. “Je crains aussi l’arbitrage même si nous sommes prévenus de cela”, à laissé entendre le coach national. Pour l’effectif, Halihodzic et contrairement à ses habitudes, ne veut en aucun cas dévoiler ses cartes. La leçon de la dernière CAN semble avoir marqué le sélectionneur national. Halilhodzic sait pertinemment que son équipe évolue avec deux visages différents à domicile et à l’extérieur. Il faut donc trouver la composante idéale qui rassemblera les deux vocations, offensive et défensive.
Le retour de l’expérimenté Bougherra semble bien rassurer le coach national. Madjid est d’ailleurs attendu ce soir. C’est à lui que Vahid a confié la gestion du compartiment défensif, accompagné de Belkalem dans l’axe, et Mostefa et Mesbah comme arrière droit pour le premier et arrière gauche pour le second. C’est plutôt au milieu de terrain que règne le flou. Entre Guedioura, Lacen, Taïder et Medjani, rien n’est encore clair. Même si Taïder est bien placé pour être titulaire, le nouveau poste de Medjani comme milieu récupérateur pourrait concurrencer les Lacen et Guedioura. Dans l’animation de jeu, il y a peu de chances de voir Feghouli et Brahimi côte à côte, le choix est plus en faveur de Feghouli pour son expérience. Alors qu’en attaque, Halilhodzic mise sur ses attaquants fétiches Islam Slimani et Larbi Hilel Soudani, soit donc un 4-4-2, classique, avec quatre défenseurs, trois milieux récupérateurs, un animateur de jeu et deux pointes en attaque.
A. I.
