Sami D. fait face à des accusations de fraude électronique aux États-Unis. Entre 2017 et 2020, il est soupçonné d’avoir acquis frauduleusement des noms de domaines internet, qu’il aurait ensuite revendu à prix d’or allant de 60 000 à deux millions de dollars.
Cet homme de 39 ans, résident à Dubaï, a été interpelé par les autorités françaises durant l’été 2024. Il est visé par les États-Unis d’Amérique qui l’accusent d’avoir détourné et revendu des noms de domaine sur internet. L’homme nie les faits et s’oppose à son extradition.
Les autorités judiciaires françaises ont, quant à elles, sollicité des garanties auprès des États-Unis, avant de prendre une décision concernant l’extradition de cet Algérien.
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Accusé de fraude électronique, il risque 207 ans de prison en cas de son extradition vers les États-Unis
Un ressortissant algérien de 39 ans est actuellement sous le coup d’une demande d’extradition formulée par les États-Unis d’Amérique, où il est accusé de fraude électronique. S’il est extradé, il pourrait faire face à une peine pouvant aller jusqu’à 207 ans de prison, bien que les autorités américaines aient évoqué la possibilité d’une peine réduite, selon une audience tenue à Paris mercredi 9 juillet.
L’individu, identifié comme Sami D., est accusé d’avoir orchestré une vaste opération entre 2017 et 2020, un tour de passe-passe 2.0 qui lui aurait permis de détourner des noms de domaine internet en vue de les revendre à des prix exorbitants, allant de 60 000 à deux millions de dollars.
Cet Algérien fait face à une accusation supplémentaire : celle d’usurper l’identité d’un juge en Virginie. L’État américain avait émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Sami en 2021. Cet Algérien, qui résidait à Dubaï, a été arrêté à Paris en 2024. Après plusieurs mois de détention, il est désormais sous bracelet électronique.
« Un loto judiciaire américain »
Sami D. calme son innocence et affirme que cette affaire ne le concerne pas et qu’il a lui-même été victime d’une usurpation d’identité, par le passé, un fait qu’a également confirmé son avocat, en l’occurrence David-Olivier Kaminski, lors de l’audience tenue mercredi.
Il risque une peine maximale de 207 ans aux États-Unis. Cette dernière se décompense en 20 ans de prison par fraude informatique totalisant 200 ans, deux ans pour usurpation d’identité aggravée et cinq ans pour falsification de signatures.
Par ailleurs, les autorités américaines ont évoqué la possibilité de peines moindres si l’accusé plaide coupable, un mécanisme de peine réduite de 58 jours par an et même une grâce présidentielle, malgré le fait que cette dernière est peu probable.
De son côté, l’avocat de Sami D. a souligné l’absence de certitude que la peine totale infligée à son client corresponde aux standards de la justice française. Il qualifie cette décision d’un « loto judiciaire américain« .
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