L’international algérien, Mourad Meghni, vit des moments difficiles avec son club. Le joueur n’entre pas dans les priorités du coach français Gili, et jusque-là, aucun club ne s’est manifesté pour le demander sous forme de prêt. Néanmoins, du nouveau a eu lieu ces derniers jours.
Mourad Meghni se dit complètement rétabli de sa blessure. Le programme de remise en forme effectué à Saint-Raphaël lui a fait beaucoup de bien. Aujourd’hui, il n’attend qu’une seule chose. Une chance de prouver qu’il peut jouer, tenir tout un match et aider l’équipe à attendre les objectifs fixés par la direction.
Il a rencontré son président une énième fois
La venue de Gérard Gili a été le tournant dans le parcours de Meghni avec Umm Salal. Cet entraîneur a recruté de nouveaux joueurs et a écarté Mourad, sans même confirmer ce qu’on lui avait dit sur la santé de son joueur. Depuis, le meneur de jeu de l’EN ne figure plus sur les feuilles des matchs à cause de lois qui limitent le nombre d’étrangers dans une équipe. Pour essayer de trouver une solution à ce problème, Meghni est allé voir directement le président du club deux fois sans pour autant trouver une issue qui arrangerait les affaires des deux parties. Umm Salal ne veut pas s’en séparer, mais ne le fait pas jouer non plus. Tout ce qu’a pu offrir le boss à Meghni, c’était son autorisation pour qu’il soit prêté. Mais malheureusement, aucun club ne s’est manifesté jusque-là. Ce qui est important à signaler, c’est que les clubs qui sont engagés en Coupe d’Al-Madjlis ont chacun 3 étrangers dans leurs effectifs, ils ne peuvent donc pas recruter un quatrième, ni s’en séparer de l’un des leurs pour avoir Meghni.
Un match amical spécialement pour Lui
Par ailleurs et sur insistance du joueur, qui dira à son président qu’il faut absolument qu’il joue, qu’on lui donne une chance de prouver qu’il peut tenir son rôle, on a décidé d’organiser un match amical avec l’équipe Al-Andalous. Le président était présent dans les tribunes pour le voir. Ce jour-là, Meghni a joué 88’ au cours desquelles il a prouvé aux présents qu’on s’est trompés sur lui et que Gili s’est précipité en recrutant d’autres joueurs à sa place. Son remplacement n’est survenu que quand Mourad s’est fait mal à l’épaule après une mauvaise chute. Le niveau technique, physique et mental dont a fait preuve Meghni a fait réfléchir ses entraîneurs, mais surtout son président. A la fin du match, ce dernier est allé le féliciter pour sa prestation et lui a expliqué ensuite ce qui pourrait l’attendre dans l’avenir.
Il pourrait prendre part à la Coupe de l’héritier du trône
A la fin du championnat, les clubs qataris disputeront 2 coupes. La première, le trophée d’Al-Madjlis, regroupera 4 clubs seulement. Lekhwiya, El-Djich, Al-Rayan et Al-Sadd. Ces quatre grands clubs ne peuvent pas recruter, car ils ont tous 3 ou plus étrangers dans leurs équipes. Mais la deuxième coupe, qui est beaucoup plus importante que la première, est la fameuse Coupe du Prince (ou la Coupe de l’héritier du trône) regroupera tous les clubs qataris, y compris Umm Salal. Et c’est là que Meghni peut trouver un club où il pourra être prêté et disputer cette compétition, du moment qu’il y aura des équipes qui n’ont pas plus d’un ou deux joueurs étrangers.
Le joueur ne désespère pas
Le plus important dans cette histoire est que Mourad Meghni ne lâche pas prise. Au contraire, il est animé d’une grande volonté de revenir à son meilleur niveau. Il s’entraîne très sérieusement, il a tout fait, vraiment tout pour convaincre ses dirigeants et surtout son entraîneur de revenir sur sa décision et maintenant, il attend la Coupe du prince et espère qu’un club se manifeste et lui donne la chance de jouer un vrai match, une grande compétition au Qatar pour prouver qu’il n’est pas fini. Son club par contre sait très bien que ce joueur peut revenir la saison prochaine très fort. Le président aussi est convaincu qu’un entraîneur comme Belmadi n’hésiterait pas une seconde à le faire venir dans son club, c’est pourquoi il s’attache à lui et refuse de le lâcher. Mais pour l’instant, il espérer le prêter pour lui permettre de gagner en temps de jeu et surtout s’assurer que ça vaut la peine de s’accrocher à lui.
A. B.